Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Giannis Antetokounmpo pourrait bien quitter les Bucks prochainement, avec un intérêt confirmé pour les Knicks. Mais la franchise a peut-être commis une erreur au cours de l’été, elle qui n’a pas réussi à conclure un accord avec Milwaukee, et ce malgré des négociations.
Après plusieurs décennies marquées par les déceptions et les reconstructions, les New York Knicks abordent la saison 2025-26 avec un objectif clair : décrocher enfin le trophée Larry O’Brien. Leur retour en finale de conférence l’an passé avait redonné espoir à tout Manhattan, persuadé que la franchise était de nouveau prête à régner sur l’Est. Pourtant, derrière cet élan d’ambition, une erreur stratégique pourrait bien hanter leurs dirigeants pendant des années.
Alors que la saison se profilait, New York aurait eu l’occasion de frapper un grand coup historique. Selon plusieurs sources, les Knicks ont été en position d’acquérir Giannis Antetokounmpo, double MVP et champion NBA 2021, via un échange XXL avec Milwaukee. Une chance rarissime, sans doute unique, que le front office new-yorkais n’a pas su saisir. En effet, « la manière dont cette histoire Giannis-Knicks est racontée ressemble à une énorme opportunité manquée pour New York », a expliqué Brett Siegel de ClutchPoints sur X. « Même s’ils n’avaient pas les atouts nécessaires pour conclure, on a surtout l’impression qu’ils n’ont même pas essayé. »
Une occasion en or manquée par les Knicks
Le constat est amer : selon Shams Charania (ESPN), Giannis Antetokounmpo n’avait qu’une seule destination en tête s’il devait quitter Milwaukee — New York. Malgré cette préférence explicite, la direction des Knicks serait restée timorée, hésitant à pousser plus loin les négociations avec les Bucks. Un choix qui, rétrospectivement, pourrait s’avérer désastreux pour une organisation qui se rêve championne depuis plus de cinquante ans.
L’explication la plus probable est que les Knicks ne se pensaient pas réellement en mesure d’accueillir une superstar de ce calibre. Avec un effectif déjà solidement bâti autour de Jalen Brunson et Karl-Anthony Towns, la direction new-yorkaise n’aurait pas voulu déséquilibrer son groupe ou sacrifier ses rares choix de draft restants. Pourtant, dans un contexte où Antetokounmpo semblait ouvert à un départ, il s’agissait d’une opportunité « once in a lifetime » selon plusieurs observateurs.
Les chiffres du Grec parlent d’eux-mêmes : 30,4 points, 11,9 rebonds, 6,5 passes et 60,1 % de réussite au tir la saison passée, tout en figurant parmi les finalistes au titre de MVP. Un profil capable de transformer une bonne équipe en prétendante au titre, et dont la simple présence aurait bouleversé la hiérarchie à l’Est.
Aujourd’hui, à défaut d’avoir sauté sur l’occasion, les Knicks devront miser sur la progression de leur duo vedette et espérer que leurs rivaux directs trébuchent. Mais dans les coulisses, une question demeure : la franchise aura-t-elle un jour une deuxième chance de convaincre Giannis ? Rien n’est moins sûr. Et si cette fenêtre s’est bel et bien refermée, elle pourrait rester comme l’un des plus grands regrets de l’histoire moderne des Knicks.