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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été a été animé du côté de la baie de San Francisco, et pas seulement à cause des rumeurs de transfert. L’avenir de Jonathan Kuminga a en effet tenu en haleine les fans des Warriors, entre désaccords internes et spéculations de départ. Finalement, l’ailier congolais est resté à Golden State, signant un contrat de deux ans pour 48,5 millions de dollars. Un choix qui pourrait s’avérer stratégique pour une franchise vieillissante, toujours en quête d’un nouvel équilibre.
À seulement 23 ans, Kuminga représente l’un des rares éléments de jeunesse capables d’apporter de l’énergie dans un effectif dominé par des vétérans comme Stephen Curry et Jimmy Butler. Dans une Conférence Ouest plus compétitive que jamais, sa progression pourrait être décisive pour maintenir les Warriors dans la course. Reste à savoir si Steve Kerr saura enfin lui donner la place qu’il réclame depuis plusieurs saisons.
Invité sur SiriusXM NBA Radio, l’analyste Brian Geltzeiler a livré une réflexion claire sur l’utilisation de Kuminga. « Curry a dit récemment qu’il comptait jouer 32 à 33 minutes par match. Cela laisse 15 à 16 minutes où il n’est pas sur le terrain. Si vous pensez que Kuminga n’est pas compatible avec lui, très bien, faites-le jouer dans ces minutes-là et laissez-le être la pièce centrale de l’attaque », a-t-il expliqué.
Un rôle plus affirmé pour Kuminga ?
Le journaliste a également rappelé combien Kuminga et Jimmy Butler avaient bien cohabité la saison dernière : « Quand lui et Jimmy Butler jouaient ensemble, ça marchait. Butler est très altruiste, il peut s’adapter à plusieurs systèmes. Ce n’est pas un joueur qui impose sa façon de jouer. Et s’il doit laisser un peu de place à un jeune coéquipier capable de scorer, on a déjà vu Butler le faire, ce n’est pas un problème. »
Mais si l’alchimie entre Butler et Kuminga semble fonctionner, celle avec Steve Kerr est loin d’être parfaite. Le joueur et l’entraîneur auraient déjà eu plusieurs désaccords sur la gestion de ses minutes. Selon Geltzeiler, cette tension pèse sur la dynamique de l’équipe : « Je ne conteste pas le fait que Curry soit la principale option. Mais quand il n’est pas sur le terrain, il est normal que Kuminga ait plus de temps de jeu. Pour une raison ou une autre, Kerr et ce gamin n’arrivent pas à se connecter. »
Cette situation laisse Golden State dans une position délicate. D’un côté, Kuminga représente une opportunité d’assurer la transition entre la génération Curry-Butler et la nouvelle vague. De l’autre, un conflit prolongé avec le coach pourrait mener à une séparation inévitable.
L’organisation n’a cependant rien à perdre en donnant sa chance au jeune ailier. Doté d’un physique explosif et d’une mentalité combative, Kuminga a prouvé qu’il pouvait être bien plus qu’un simple joueur de rotation. Si les tensions se dissipent, il pourrait devenir la clé de la prochaine ère des Warriors. Mais si les frictions persistent, il est difficile d’imaginer cette cohabitation durer encore longtemps.
