Par Rédaction | Sport
Dylan Harper a vécu une première inoubliable sous le maillot des Spurs. Pour sa grande première en pré-saison, le deuxième choix de la Draft 2025 a pu mesurer toute l’étendue du talent de Victor Wembanyama… et la difficulté de lui envoyer une passe qu’il ne peut pas attraper. Dans une rencontre haletante face au Jazz, le jeune meneur a signé une prestation solide, tout en découvrant ce que c’est que de jouer aux côtés d’un phénomène aussi hors norme que le Français.
La scène s’est déroulée à la fin de la première mi-temps. Harper a lancé un alley-oop légèrement bas, que Wembanyama est quand même allé chercher pour un dunk à deux mains. Souriant, le rookie s’est immédiatement tourné vers son coéquipier pour plaisanter sur la passe. Le duo a échangé un regard complice, symbolisant une alchimie naissante entre les deux jeunes talents appelés à marquer l’avenir de San Antonio.
« Je vais la lancer un peu plus haut la prochaine fois », a glissé Harper à Wembanyama en rigolant, alors que les deux rejoignaient leur banc. L’entraîneur Mitch Johnson, lui, s’est montré très satisfait de la prestation du rookie : « C’est une étape importante pour lui dans sa jeune carrière. Il a fait des actions qui vont le mettre en confiance. Jouer devant le public, dans un vrai contexte de compétition, c’est une expérience précieuse. »
Une complicité déjà visible entre Harper et Wembanyama
Sur le plan statistique, Harper a été l’une des révélations du match. En 18 minutes, il a inscrit 9 points à 4/5 au tir, ajouté 3 passes décisives et terminé avec un différentiel de +20. Actif en défense, créatif dans la passe et appliqué dans ses choix, le jeune meneur a montré pourquoi les Spurs comptent sur lui pour épauler Wembanyama à long terme. Ce dernier, d’ailleurs, n’a pas tari d’éloges : « C’est bien d’être sur le terrain avec lui. Il paraît déjà à l’aise à me lancer ce genre de passes. Je suis confiant, très content de pouvoir partager le parquet avec lui. »
Cette première sortie revêtait une importance particulière pour Harper, remis d’une opération au pouce gauche subie en septembre. Protégé par une attelle, il a su rassurer son staff, tant sur le plan physique que mental. Le jeune homme de 19 ans a expliqué qu’il devait encore s’adapter à la présence d’un joueur aussi grand que Wembanyama : « Je dois reprogrammer un peu mon cerveau pour savoir où lui lancer la balle. C’est bizarre, personne n’a jamais joué avec quelqu’un d’aussi grand. Tu penses avoir lancé trop haut, et il l’attrape quand même. »
Le meneur américain n’a donc pas tardé à trouver ses repères, notamment grâce à la confiance que lui accordent ses coéquipiers. Il s’est aussi illustré par sa mobilité, son agressivité défensive et sa capacité à s’intégrer rapidement dans le système de jeu. L’entente avec Wembanyama, déjà prometteuse, pourrait devenir une arme redoutable pour les Spurs dans les mois à venir.
En attendant, cette victoire 134-130 face au Jazz laisse entrevoir un avenir radieux pour San Antonio. Si la franchise parvient à bâtir autour de son duo Wembanyama-Harper, elle pourrait retrouver le haut de la conférence Ouest plus vite que prévu. Et pour Harper, une certitude : avec un coéquipier comme Wemby, aucun ballon n’est jamais trop haut.