Par Rédaction | Sport
À l’aube de sa troisième saison NBA, Victor Wembanyama semble prêt à franchir un cap que peu de joueurs de son âge ont atteint. Après une campagne écourtée par une thrombose veineuse profonde à l’épaule, le phénomène français aborde 2025-26 avec un objectif clair : s’imposer parmi les candidats les plus sérieux au titre de MVP. Son potentiel à deux faces – domination défensive et explosion offensive – alimente déjà les pronostics les plus ambitieux.
Avant sa blessure, Wembanyama affichait un niveau digne du top 5 des votes pour le titre de joueur le plus valuable. En seulement 46 rencontres, il avait réussi l’exploit de mener la ligue au total des contres, tout en affichant une évaluation défensive digne des plus grands spécialistes du secteur. Mais c’est surtout la combinaison entre sa protection de cercle et son adresse extérieure qui intrigue les observateurs, au point d’en faire l’un des talents les plus uniques de l’histoire récente.
Bleacher Report souligne d’ailleurs qu’« avant sa blessure, il jouait à un niveau qui justifiait une considération MVP » et qu’il a démontré un potentiel offensif inédit pour un joueur de sa taille. Wembanyama est devenu le premier pivot de plus de 2m13 à tenter plus de 8,8 tirs à trois points par match, avec une réussite de 35,2 %. Des chiffres qui pourraient encore progresser alors qu’il entame sa saison de 22 ans, lui permettant d’approcher la barre symbolique des 27 points de moyenne à haute efficacité.
Une montée en puissance attendue des deux côtés du terrain
Les projections de Bleacher Report vont même plus loin, estimant que le Français pourrait enrichir son jeu intérieur et obtenir davantage de lancers francs, au-delà des 4 tentatives par rencontre enregistrées la saison passée. Son développement physique, couplé à son intelligence de jeu, laisse entrevoir une progression naturelle dans les secteurs où il restait perfectible.
Si sa défense reste déjà au niveau d’un potentiel Defensive Player of the Year, c’est sa polyvalence offensive qui pourrait lui permettre de franchir la dernière marche vers le statut de superstar incontestée. Avec sa taille, sa mobilité et sa vision du jeu, Wembanyama a désormais les outils pour devenir une menace permanente, capable d’étirer le jeu comme d’imposer sa loi dans la raquette.
Le seul véritable frein à ses ambitions de MVP pourrait venir des résultats collectifs. Les Spurs n’ont remporté que 36 matchs la saison dernière, un total insuffisant pour peser dans les discussions de trophées. Pour que Wembanyama intègre durablement le cercle fermé des Jokic, Gilgeous-Alexander ou Antetokounmpo, il faudra que San Antonio s’approche des 50 victoires.
Mais si l’on se fie à sa trajectoire et à son influence grandissante sur le jeu de son équipe, cet objectif ne semble pas si irréaliste. Wembanyama a déjà prouvé qu’il pouvait changer la dynamique d’un match à lui seul, et s’il parvient à maintenir sa santé tout au long de la saison, il pourrait bien transformer les Spurs en outsiders redoutés – tout en s’invitant dans la course au trophée suprême.