Par Rédaction | Sport
Steph Curry s’apprête à entamer sa 17e saison dans la ligue, un cap symbolique pour l’un des joueurs les plus marquants de l’histoire moderne du basket. Mais à 37 ans, la question de la gestion de son temps de jeu, de son endurance et de sa longévité se pose naturellement. L’ère du “load management” touche désormais même les légendes, et Golden State sait qu’il faudra préserver son moteur s’il veut encore briller dans l’Ouest cette année.
Lors de ses trois apparitions en présaison, Curry a affiché une moyenne de 17,7 points, 3,7 rebonds et 3,3 passes en seulement 19 minutes par match. Des chiffres encourageants, mais le défi principal ne réside plus dans les performances ponctuelles : il s’agit désormais de tenir le rythme sur la durée. Steve Kerr, conscient de cette réalité, s’est exprimé sur la gestion à venir de son meneur emblématique lors de l’émission “Willard and Dibs”.
« Il a toujours l’air incroyable… Vous avez vu le match l’autre soir ? Il a encore tout ce qui fait de lui Steph Curry. Le plus grand défi à 37 ans, c’est de garder ce niveau pendant 82 matchs, » a expliqué l’entraîneur des Warriors. Kerr a toutefois reconnu que même Curry ne pouvait échapper à la loi du temps : « Ça devient de plus en plus difficile, et à un moment, tout le monde finit par rencontrer le Père Temps. L’important cette saison, c’est de bien naviguer à travers tout ça. »
Un défi collectif pour une équipe vieillissante
La question ne se limite pas à Curry. Les Warriors comptent plusieurs vétérans clés : Draymond Green (36 ans), Jimmy Butler (35 ans) et Al Horford (39 ans). Autant de joueurs d’expérience qui restent précieux, mais dont la charge de travail doit être minutieusement calibrée. « Ce sont tous des joueurs incroyables, mais ils ont beaucoup de kilomètres au compteur. Nous devons collaborer avec eux et le staff de performance pour les mettre dans les meilleures conditions possibles, » a ajouté Kerr.
La gestion des absences sera donc un facteur déterminant. Entre les matchs à haute intensité, les back-to-backs et les obligations liées aux rencontres diffusées à la télévision nationale, l’organisation devra trouver un équilibre délicat. Kerr l’a reconnu sans détour : « C’est un peu compliqué avec les règles de la ligue sur les stars, les matchs consécutifs et la télé nationale. Mais il est évident que ces gars vont manquer des matchs, que ce soit à cause d’une blessure ou simplement par besoin de repos. »
Au-delà du calendrier des rencontres, cette approche s’applique aussi aux entraînements. À ce stade de leur carrière, les vétérans travaillent moins sur la technique pure et davantage sur la cohésion d’équipe et la fluidité collective. Kerr a détaillé les enjeux liés à cette planification : « Certains passages du calendrier sont plus difficiles, à cause des voyages ou de la fatigue accumulée. Parfois, on a quatre matchs à l’extérieur, on rentre pour un seul match, puis on repart. C’est dans ces moments-là que nos joueurs sont les plus vulnérables, et c’est pourquoi notre équipe de performance reste très vigilante. »
Pour Golden State, cette saison marque la fin d’un cycle et peut-être le début d’une transition. Avec un Curry toujours déterminé mais vieillissant, un staff en fin de contrat et un effectif fragile, Steve Kerr sait que la prudence sera la clé. Plus que jamais, la gestion de la fatigue et la santé des cadres seront au cœur des ambitions de la franchise californienne, qui espère prolonger encore un peu la magie de son dynastique parcours.