Par Rédaction | Sport
À 37 ans, Kevin Durant n’a rien perdu de sa lucidité. Après la défaite frustrante de Houston contre Oklahoma City (125-124), la star des Rockets a choisi d’assumer la responsabilité du revers plutôt que de se cacher derrière les circonstances. Une réaction à l’image du joueur qu’il est devenu.
Face à ses anciens fans du Thunder, Durant a connu une soirée contrastée. Auteur de 23 points, 9 rebonds et 3 passes à 56 % au tir, il a pourtant commis plusieurs fautes décisives en fin de match, notamment sur Shai Gilgeous-Alexander, qui ont offert la victoire aux champions en titre. « J’ai fait faute sur Shai à la fin. Ces deux actions sont la raison pour laquelle on a perdu. Je dois être meilleur », a-t-il reconnu auprès de Chris Baldwin. « Je dois rester concentré, plus discipliné. Ces occasions de sceller une victoire sont rares, il faut les saisir. »
Les fautes de Durant dans le money time, combinées à un lancer franc manqué, ont pesé lourd dans le résultat final. Le vétéran a quitté la rencontre après avoir écopé de sa sixième faute, sous les huées d’un public qu’il connaît pourtant bien. « Ce n’est pas réel », a-t-il réagi en évoquant les sifflets. « Il y a tellement d’amour quand je viens ici. À l’hôtel, dans la rue, les gens me montrent du respect. C’est une tradition d’OKC de me huer à la présentation, mais après, c’est de l’amour. »
Une défaite frustrante mais pleine d’enseignements pour Houston
Malgré la défaite, les Rockets ont montré des signes encourageants, notamment grâce à un Alperen Sengun monumental (39 points en 48 minutes). L’absence de Fred VanVleet et la blessure d’Amen Thompson ont pesé dans le jeu collectif, mais Houston a su rivaliser jusqu’au bout avec l’une des meilleures équipes de la ligue. Le problème, cette fois, a été l’exécution en fin de rencontre — un secteur que Durant veut rapidement corriger. On pourrait aussi évoquer cette erreur avant la prolongation, quand Durant a demandé un temps-mort alors que les Rockets n’en avaient pas. Fort heureusement, les arbitres n’ont rien sifflé.
Sous contrat pour encore deux saisons après son extension à 90 millions de dollars, Durant semble totalement investi dans le projet texan. Son leadership, autant vocal que moral, s’affirme dans ce vestiaire jeune où sa parole a du poids. Ce premier revers n’entame pas sa motivation, bien au contraire : il veut transformer cette erreur en moteur collectif.
Durant demeure l’un des attaquants les plus redoutables de la planète, fort de moyennes en carrière de 27,2 points, 7 rebonds et 4,4 passes à plus de 52 % au tir. À Houston, il n’a plus rien à prouver individuellement, mais continue de poursuivre un objectif clair : la victoire. Cette attitude, entre responsabilité et ambition, pourrait inspirer ses jeunes coéquipiers à relever le niveau dès les prochains matchs.
Pour une franchise en quête d’identité, voir un champion de la trempe de Durant prendre la faute sur lui est un signe fort. S’il reste en bonne santé et garde cette lucidité, il pourrait bien écrire un dernier chapitre marquant de sa carrière. La défaite d’OKC, au fond, pourrait n’être que le point de départ d’une saison où Houston apprendra à gagner autrement — avec un Durant plus mentor que jamais.