Par Rédaction | Sport
Kevin Durant aura marqué à jamais l’histoire de la NBA moderne, mais peu de décisions auront autant divisé que son choix de rejoindre Golden State en 2016. Ce qui devait être une quête collective de perfection a été perçu par beaucoup comme une trahison sportive. Pourtant, près d’une décennie plus tard, l’intéressé continue de défendre la beauté de cette période, persuadé que sa démarche a été largement mal comprise.
À l’époque, son arrivée dans une équipe ayant déjà signé un record de 73 victoires avait choqué la ligue. Les critiques pleuvaient, l’accusant d’avoir déséquilibré la compétition après avoir mené Oklahoma City à un souffle des Finales NBA face à ces mêmes Warriors. Durant, de son côté, voyait surtout une opportunité de jouer le meilleur basket collectif possible — une vision qui, selon lui, a été éclipsée par le bruit médiatique.
« Je pense simplement que les gens ne comprennent pas toujours la beauté des sports collectifs. Dans notre jeu, un individu peut tellement influencer la rencontre qu’on oublie parfois qu’il s’agit avant tout d’un sport d’équipe. Quand je suis allé à Golden State, c’était l’ultime équipe. On était tous placés dans le rôle parfait pour être la meilleure version de nous-mêmes », a expliqué Durant dans le podcast The Pivot.
Une aventure aussi brillante que controversée
Durant rappelle qu’au-delà du débat sur les superteams, la qualité du jeu produit par Golden State méritait d’être reconnue. « Quand tu regardes les images et que tu comprends comment le basket se joue, tu peux enseigner à d’autres équipes à partir de ça », a-t-il ajouté. Le collectif mené par Steve Kerr, Stephen Curry et Klay Thompson incarnait en effet une symphonie parfaitement orchestrée, où Durant apportait une puissance offensive inédite.
Son passage dans la Baie aura duré trois saisons, avec trois Finales NBA consécutives et deux titres de champion en 2017 et 2018. Pourtant, malgré les succès, Durant n’a jamais semblé totalement s’y sentir chez lui. Les tensions avec Draymond Green et la rupture progressive avec Steve Kerr ont fini par peser lourd. « Partir de Golden State a été difficile, mais c’était le bon moment. On avait besoin de se séparer et de se reconstruire individuellement », a confié KD, évoquant la fin d’un cycle marqué par les blessures et les départs.
Même si certains continuent d’associer ses bagues à un contexte « trop facile », personne ne conteste son rôle déterminant dans ces titres. Sa domination offensive et sa constance dans les grands moments ont redéfini la hiérarchie du basket mondial.
Cette fois, Kevin Durant semble avoir trouvé la paix dans l’idée que son héritage ne se mesure plus aux polémiques. Et s’il reste pour beaucoup l’homme qui a rejoint les Warriors, lui continue de se voir comme celui qui a compris — avant les autres — la beauté du jeu collectif.
