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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Acteur culte du cinéma français, Christian Clavier a marqué plusieurs générations avec ses rôles dans Les Visiteurs, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ou encore Les Bronzés. Populaire, franc, et souvent incisif dans ses prises de parole, l’acteur n’a jamais hésité à dire ce qu’il pensait — que ce soit sur son métier, sur la société, ou sur la France elle-même. Ces dernières années, il a pourtant pris une décision radicale : quitter Paris, et même quitter le pays.
Depuis quelque temps, Christian Clavier a trouvé refuge de l’autre côté de la frontière, en Belgique. Et s’il a franchi ce cap, ce n’est pas un simple caprice de star. L’artiste, désormais installé durablement, a expliqué sans détour les raisons de ce choix au micro de Ciné Télé Revue il y a quelques mois. Et il n’a pas mâché ses mots à propos de Paris :
« Est-ce que j’ai définitivement emménagé au plat pays ? Tout à fait. Paris est devenu invivable. Ici, l’ambiance est plus conviviale et internationale. C’est ce que j’avais aimé à Londres, où j’ai également habité jusqu’au Brexit ».
Il faut dire que l’acteur semble avoir trouvé dans le plat pays tout ce qui lui manquait en France : la sérénité, la chaleur humaine, et une vraie douceur de vivre. Loin du tumulte parisien, Christian Clavier savoure cette nouvelle vie qu’il décrit avec affection et gourmandise. Dans Paris Match Belgique, il déclarait ainsi :
« La première chose qui me vient à l’esprit, c’est la bonne humeur, une bière blanche, une bonne gaufre, et le spéculoos qui est assez remarquable. On mange trop bien, c’est catastrophique (rires) ! Je vais souvent chez une amie, Valérie, du Marché des Chefs à Bruxelles. J’y passe une après-midi entière. J’adore aussi la bande dessinée belge qui est absolument exceptionnelle. J’ai une énorme collection de BD depuis très longtemps. Je trouve le design, les meubles, les salons magnifiques. Les Belges ont le sens du goût. »
« Je retrouve quelque chose en Belgique qui ressemble à la France de mes parents, cette chaleur du cœur. C’est pour ça que j’y habite. Après, la population est extrêmement diversifiée. Être à Anvers, à Bruxelles ou à Liège est complètement différent. Pourtant, le pays n’est pas immense. J’aime les trois endroits. »
Une déclaration d’amour sincère, qui en dit long sur le fossé qu’il ressent désormais avec la capitale française. Pour l’interprète de Jacquouille la Fripouille, Paris, c’est fini — et la Belgique, c’est le nouveau bonheur.
