Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Il y a des célébrités qui évitent la chose, et puis il y a ceux qui assument l’avoir traversée frontalement. Franck Dubosc, lui, fait clairement partie de la deuxième catégorie. Le comédien, 61 ans aujourd’hui, est revenu sans filtre sur une période sombre de sa vie : celle où il fumait beaucoup, bien trop même, et où sa vie entière était réglée sur la prochaine cigarette. Jusqu’à une grosse alerte.
S’il a une image plutôt lisse et bon enfant, Franck Dubosc n’a pas échappé à quelques démons. L’acteur a par exemple confié au micro du podcast “Contre-addictions” avoir eu beaucoup de mal à se défaire de la cigarette.
On connaît le Dubosc showman, l’auteur, le populaire. On oublie souvent que derrière ce vernis d’entertainer ultra professionnel, il y a aussi eu un homme qui a flirté avec une vraie pente dangereuse. En toute franchise comme à son habitude, l’éternel interprète de Patrick Chirac a illustré l’ampleur de sa dépendance passée :
« Je fumais trop, jusqu’à deux paquets par jour… Je n’en pouvais plus, je ne vivais qu’entre deux cigarettes. Un moment je me fais opérer des cordes vocales et je me dis : ‘ça va être l’occasion, après ça j’arrête, j’arrête de fumer, mais après (…) je fumerai encore un peu.’ Donc je n’écrase pas la dernière cigarette. Je me fais opérer des cordes vocales et là le médecin me dit : ‘On a enlevé une zone plus dure, on va l’analyser, si ce n’est pas cancéreux je vous conseillerai d’arrêter, sinon ça reviendra’. Cette phrase, ainsi que la mort de mon parrain des suites d’un cancer du poumon, a été un déclic ».
C’était en 2000. Le comédien n’avait que 37 ans à l’époque, mais il se trouvait déjà au pied du mur. À partir de là, il n’a plus touché au tabac. Il le dit, il insiste, il martèle : ce n’était pas négociable. Il explique même très concrètement ce qui a remplacé les cigarettes dans sa vie, et comment son corps s’est adapté. Avec l’humour qui le caractérise, il n’esquive pas l’autre face de la médaille :
« J’ai pris du poids quand j’ai arrêté de fumer, on se met à bouffer (…) j’adore les bonbons. Mais je n’ai jamais plus fumé. Je n’aime pas le sport, mais j’en fais tous les jours. C’est une horreur pour moi. Mais ouais, j’ai arrêté à 37 ans et je me suis mis à bouffer des bonbons ! »
Aujourd’hui encore, Franck Dubosc évoque cet épisode comme une bascule. Une bascule salutaire, sans doute, et sans laquelle il ne serait peut-être plus là aujourd’hui. Rappelons que 15 millions de Français environ sont fumeurs, et on ne peut que féliciter le comédien de ne plus en être !
