Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Victor Wembanyama continue d’alimenter les conversations à travers toute la NBA. Malgré une soirée compliquée face à Phoenix, le jeune Français reste au cœur de toutes les discussions, entre fascination et appréhension. Et selon plusieurs sources, deux mots résument désormais la manière dont les autres équipes perçoivent le phénomène de San Antonio.
Lors de la défaite des Spurs contre les Suns (130-118), Wembanyama a connu son premier vrai match difficile de la saison : 9 points, 9 rebonds, 4 contres. Un léger accroc dans un début d’exercice autrement monumental. Avec 26,7 points, 13,7 rebonds et 4,7 contres de moyenne, il domine déjà des deux côtés du terrain et reste deuxième dans la course au MVP derrière Shai Gilgeous-Alexander. Pour San Antonio, cette défaite n’a rien d’alarmant : la franchise texane reste considérée comme un sérieux candidat à l’Ouest pour les playoffs.
Mais au-delà des chiffres, c’est l’aura de Wembanyama qui fait trembler la ligue. Son évolution physique, sa lecture du jeu et sa présence défensive changent la manière dont les adversaires préparent leurs matchs. Comme l’a révélé le journaliste Marc Stein dans le podcast All NBA, les dirigeants d’autres franchises utilisent désormais deux mots pour qualifier l’impact du Français : peur et terreur. « Ce que les autres équipes disent, c’est la peur », a expliqué Stein. « Il a tellement progressé que beaucoup se demandent si ce niveau est désormais le sien. Et dans les bureaux des 29 autres équipes, c’est de la terreur : la peur qu’il ait vraiment compris comment dominer. »
Une progression qui inquiète toute la ligue
Si les Spurs ont profité d’un calendrier favorable en ce début de saison, l’impression laissée par Wembanyama dépasse largement la simple statistique. Son agressivité offensive, combinée à une réduction drastique de ses tirs à trois points, témoigne d’un joueur en pleine maîtrise de ses forces. Stein a d’ailleurs ajouté : « C’est sans doute la dernière saison où l’on se demandera s’il peut être MVP. Il a atteint un autre niveau, avec une mentalité beaucoup plus agressive, tourné vers le cercle, et une confiance totale dans son jeu. »
La comparaison avec Derrick Rose revient souvent : à 21 ans, Wembanyama pourrait devenir le plus jeune MVP de l’histoire, battant le record établi par l’ancien meneur de Chicago en 2011. Cette année-là, Rose affichait 25 points et 7,7 passes par match tout en menant les Bulls à 62 victoires. Wembanyama, lui, combine une domination des deux côtés du parquet rarement vue pour un joueur de cet âge. S’il maintient son niveau actuel, son nom pourrait s’inscrire très vite dans les livres d’histoire.
Le plus effrayant pour ses adversaires ? Il n’a encore affronté qu’une poignée d’intérieurs d’élite cette saison, et pourtant, la sensation qu’il contrôle déjà le tempo de la ligue grandit chaque jour. Les comparaisons avec les plus grandes légendes ne tardent plus à apparaître, et beaucoup au sein de la NBA redoutent le moment où il atteindra sa pleine maturité physique.
Pour les Spurs, la mission est claire : encadrer au mieux cette pépite dont la marge de progression semble infinie. Et pour les autres, la perspective est tout aussi claire — chaque saison passée risque d’être un peu plus marquée par la peur et la terreur, les deux mots qui, désormais, définissent Victor Wembanyama aux yeux du reste de la NBA.
