Par Rédaction | Sport
Depuis plusieurs années, une rumeur persistante entourait Carmelo Anthony et Nikola Jokic : celle d’un possible désaccord autour du numéro 15, porté par les deux légendes de Denver à des époques différentes. Tandis que Jokic a hissé la franchise au sommet avec un titre NBA et trois trophées de MVP, Anthony demeure, pour beaucoup, le joueur qui a redonné vie à Denver dans les années 2000. Cette histoire de numéro avait donc alimenté bien des fantasmes… jusqu’à ce que “Melo” décide de mettre les choses au clair.
Sur son podcast 7PM in Brooklyn, Carmelo Anthony a expliqué que son ressenti d’autrefois n’était plus d’actualité. « Je pensais qu’ils lui avaient donné le 15 pour essayer d’effacer ce que j’avais fait là-bas. J’y pensais avant, mais aujourd’hui, je n’y pense plus du tout », a-t-il confié, reconnaissant que cette idée lui avait traversé l’esprit mais sans rancune durable. Une mise au point qui vient apaiser un débat symbolique, vieux de presque dix ans.
L’ancien All-Star, aujourd’hui âgé de 41 ans, a également tenu à préciser qu’il n’avait jamais nourri la moindre animosité envers Jokic. « Je n’ai jamais dit ça. Peu importe les désaccords que j’ai pu avoir avec les gens à cette époque, je n’ai aucun problème avec Joker. J’étais heureux de l’interviewer. Je représente aussi Denver d’une certaine manière. C’était que de l’amour », a-t-il ajouté. La déclaration confirme la bonne entente entre les deux hommes, qui s’étaient récemment retrouvés pour un entretien marqué par le respect mutuel.
Deux époques, une même fierté pour Denver
Carmelo Anthony a également pris soin de rappeler que ses mots d’autrefois visaient davantage l’organisation que le joueur en lui-même. « Tu ne peux pas effacer ce que j’ai fait à Denver », a-t-il rappelé, mettant en perspective ses années de gloire avec la franchise, lorsqu’il avait redonné espoir à une équipe en perdition et conduit les Nuggets jusqu’en finale de conférence.
Cette mise au point sonne comme un passage de témoin apaisé entre deux figures majeures de l’histoire de Denver. Anthony, symbole du renouveau des années 2000, a ouvert la voie ; Jokic, lui, l’a sublimée avec une domination rare et un titre historique. Là où Melo a incarné l’explosivité et la fierté, le Serbe a imposé la maîtrise et la constance. Deux visions, mais un même héritage.
Le temps a donc fait son œuvre : ce qui fut perçu comme une rivalité est devenu un signe de continuité entre deux générations dorées. Les fans de Denver peuvent désormais célébrer ces deux parcours sans les opposer. Après tout, si le numéro 15 brille encore aujourd’hui, c’est aussi parce que Carmelo Anthony en a fait un symbole avant que Nikola Jokic ne le transforme en légende.
Carmelo Anthony a bâti les fondations, et Nikola Jokic a continué ce travail. L’un a rendu la franchise à nouveau compétitive, l’autre l’a rendue championne. Et désormais, loin des polémiques, leurs trajectoires s’unissent dans une reconnaissance mutuelle qui illustre parfaitement ce que signifie, à Denver, porter le numéro 15.
