Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Avant de devenir l’un des visages les plus emblématiques de la NBA, Stephen Curry a connu des périodes de doute et de peur. Derrière le sourire et la réussite du joueur des Warriors, se cachent des années de lutte contre les blessures et l’incertitude. Dans un récent podcast, le meneur s’est confié sans détour sur ces moments sombres qui ont failli compromettre son ascension.
Invité du podcast Mind the Game animé par LeBron James et Steve Nash, Curry est revenu sur les difficultés rencontrées avant son arrivée dans la ligue. Il a évoqué la période où ses blessures à la cheville le hantaient encore à l’université, au point de remettre en question sa carrière professionnelle. Une fragilité physique qui, selon lui, provenait d’un déséquilibre plus profond dans la manière dont il préparait son corps.
Le quadruple champion NBA a décrit le travail minutieux et fastidieux qu’il a dû entreprendre pour surmonter ces problèmes. « Tu te demandes : quel est le problème ? Je me sens fort, je me sens coordonné, mais je n’arrive pas à tenir une saison complète », a-t-il raconté avant de détailler son apprentissage du renforcement musculaire global. « C’était le travail le plus ennuyeux et monotone de ma vie. Chaque jour, je faisais bouger les petits muscles, je travaillais la proprioception, les schémas de mouvement… »
Des jours sombres avant la lumière : la leçon de LeBron et Chris Paul
Stephen Curry a également admis avoir traversé une période mentale difficile à son arrivée dans la ligue. « Il y a eu des jours sombres quand je suis arrivé ici. Je me souviens quand on est venus à ton camp, pendant ma troisième année universitaire. Toi et Chris Paul nous avez dit : “Vous pensez être bons maintenant, mais en NBA tout se réinitialise, il faut tout regagner.” » Ces mots, entendus à l’époque, ont résonné durablement en lui et façonné son approche du professionnalisme.
Curry confie qu’il n’avait pas compris à quel point ces conseils dépassaient la simple performance sportive. « Je pensais que ça voulait juste dire produire sur le terrain. Je ne savais rien de tout ce qui se passe en dehors. C’était ça, le vrai apprentissage : comment survivre dans cette ligue. Et si je ne pouvais même pas être disponible, comment savoir si j’étais assez bon ? Il y avait beaucoup de peur et de doute à ce moment-là. » Ces paroles révèlent la fragilité d’un joueur encore loin du statut de superstar qu’il allait bâtir.
Ces confessions rappellent qu’avant de briller sous les projecteurs, Curry a dû apprendre à se reconstruire mentalement et physiquement. Ses débuts ont été marqués par la remise en question et la douleur, bien loin de l’image de facilité que renvoie aujourd’hui son tir dévastateur. Ce parcours, empreint de persévérance, est devenu une véritable source d’inspiration pour les jeunes joueurs confrontés à l’adversité.
Désormais âgé de 37 ans, Stephen Curry continue d’écrire l’histoire. Avec 26,6 points, 4,4 passes et 3,6 rebonds de moyenne sur les sept premiers matchs de la saison, il prouve qu’il reste une force majeure malgré les années. Son adresse extérieure (38,5 % à trois points) et son influence sur le jeu font encore de lui un joueur générationnel, capable de redéfinir les limites du possible.
