Par Rédaction | Sport
La bataille pour le titre de meilleur défenseur de la saison s’annonce déjà captivante. Entre l’ascension irrésistible de Victor Wembanyama et la volonté de Draymond Green de rappeler qu’il reste un maître dans cet art, la confrontation promet d’être intense. À 35 ans, le vétéran des Warriors semble prêt à relever un dernier défi personnel, sans pour autant oublier sa quête collective.
Depuis son arrivée en NBA, Victor Wembanyama fascine autant qu’il effraie. Son envergure, son intelligence défensive et sa capacité à transformer la défense de San Antonio en un mur quasi impénétrable font de lui un candidat naturel au titre de Défenseur de l’année. La saison dernière, il avait déjà impressionné avant qu’une thrombose ne vienne interrompre son élan. Totalement rétabli, le Français est revenu avec encore plus de détermination, et ses performances parlent d’elles-mêmes.
En face, Draymond Green refuse de se laisser dépasser sans combattre. Véritable cerveau de la défense de Golden State depuis plus d’une décennie, le quadruple champion NBA entend prouver qu’il peut encore rivaliser avec la nouvelle génération. Dans un entretien accordé à The Athletic, il a expliqué sa motivation : « Ce n’est pas comme si tu baissais les bras en disant : ‘Bon, il va gagner.’ Je me demande comment je peux empêcher ça pendant encore une année. Il est clairement l’un des meilleurs, et quand tu fais face à un joueur de ce calibre, tu veux voir où tu te situes par rapport à lui. »
Wembanyama, favori incontestable pour le DPOY cette saison
Les chiffres confirment l’impression visuelle : San Antonio est transformée dès que Wembanyama foule le parquet. Avec une moyenne de 4,7 contres et 11,8 rebonds défensifs par match, il survole les statistiques. Les adversaires n’inscrivent que 29,5 points dans la raquette pour 100 possessions lorsqu’il est présent, un chiffre hallucinant pour un joueur de 21 ans. De son côté, Green admet volontiers que le jeune Français a déjà pris une dimension unique : « Ce gamin s’est donné pour mission d’être un grand joueur. Tu entends toutes les histoires, tu vois tout le travail qu’il a accompli. »
Mais cette saison représente aussi une quête personnelle pour Draymond Green. Le vétéran sait que la fin de sa carrière approche, et remporter un dernier trophée individuel aurait pour lui une saveur particulière. Il a déjà été élu Défenseur de l’année en 2017, mais ajouter une nouvelle distinction serait un symbole fort. « Tu vois une liste de noms comme Olajuwon, Duncan ou Garnett, et ça devient ta motivation. C’est captivant. Si je suis honnête, ça te consume », a-t-il reconnu.
Pour autant, Green garde la tête froide. L’objectif prioritaire reste la victoire collective, et il refuse de sacrifier la quête d’un cinquième titre pour un trophée individuel. Avec quatre championnats, neuf sélections défensives et quatre participations au All-Star Game, il sait que son héritage est déjà bien ancré. « Je ne passe pas mes journées à me demander ce qu’il me faut de plus pour entrer au Hall of Fame. Ce que je veux, c’est continuer à jouer à un niveau d’élite. Mais on cherche toujours à ajouter quelques marques à son palmarès », a-t-il confié.
Cette mentalité illustre bien la vision de Green : compétiteur avant tout, mais toujours au service du collectif. Et si Wembanyama semble destiné à régner sur la défense pour la décennie à venir, il trouvera sur sa route un vétéran bien décidé à lui rappeler que le trône se mérite. Quelle que soit l’issue, cette rivalité générationnelle promet de sublimer une saison déjà riche en symboles.
