NBA – Un insider inquiet concernant Giannis Antetokounmpo : « Je me demande si…

Giannis Antetokounmpo en conférence de presse
Milwaukee Bucks (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Depuis le début de la saison, Giannis Antetokounmpo semble jouer à un niveau presque irréel. Privée de Damian Lillard, parti durant l’intersaison, la franchise du Wisconsin repose plus que jamais sur les épaules du double MVP grec. Et pour l’instant, le résultat dépasse toutes les attentes, avec un début d’exercice où il multiplie les performances d’un autre temps.

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Derrière ces chiffres qui rappellent les plus grandes légendes de l’histoire, certains observateurs s’interrogent. Jusqu’où Giannis Antetokounmpo peut-il aller sans véritable coéquipier du calibre d’une star à ses côtés ? Et surtout, cette intensité est-elle soutenable sur la durée d’une saison complète ?

C’est la question que s’est posée le journaliste Marc Spears, impressionné par la forme étincelante du joueur des Bucks. Selon lui, la comparaison avec Wilt Chamberlain n’est pas totalement exagérée. « Il fait du Wilt, littéralement. Ce sont des chiffres à la Chamberlain. Mais je me demande si c’est durable. Il joue deux minutes de moins que l’an dernier, et c’est absolument incroyable », a confié Spears, admiratif mais prudent face à cette explosion de statistiques.

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Une cadence folle, mais difficile à tenir

Les propos de Spears ne relèvent pas de l’exagération. Après huit matchs, Giannis tourne à 34 points, 13,3 rebonds et 6,8 passes de moyenne, tout en affichant un taux de réussite proche de 60 %. Des chiffres dignes d’un joueur en pleine maîtrise, capable de tout faire sur un parquet. Mais la question demeure : peut-il maintenir ce rythme pendant 82 matchs, surtout sans véritable lieutenant pour l’épauler ?



D’autant que Spears a rappelé un fait essentiel : Antetokounmpo n’a pas disputé plus de 75 rencontres depuis plusieurs saisons. « Peut-il vraiment faire ça chaque soir ? Sur 82 matchs ? C’est un nombre très élevé. Mais ce que je vois, c’est un niveau de MVP », a ajouté le journaliste. Ses propos traduisent bien le paradoxe du moment : l’éblouissement face à sa domination, mêlé à une inquiétude quant à sa durabilité.

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Cette évolution rend le “Greek Freak” plus complet que jamais. Son jeu, autrefois basé sur la puissance brute et les pénétrations spectaculaires, s’est enrichi de lecture, de patience et d’efficacité technique. Giannis ne se contente plus de dominer physiquement : il contrôle désormais le tempo et l’espace, véritable chef d’orchestre offensif.

Reste à savoir si Milwaukee parviendra à capitaliser sur ce début tonitruant. Le double MVP s’est déjà invité dans les premières discussions pour le trophée de meilleur joueur de la saison, aux côtés de Jokic, Doncic, Gilgeous-Alexander et Wembanyama. Mais comme le souligne Spears, la vraie question ne sera pas de savoir à quel point Giannis est fort en novembre, mais s’il pourra encore être aussi dominant au printemps, quand tout se jouera.

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