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Par Rédaction | Sport
Après un début de saison tonitruant, Victor Wembanyama vient de connaître ses premières vraies turbulences de l’année. Battus coup sur coup par Phoenix et Los Angeles, les Spurs ont vu leur jeune star contenue comme rarement auparavant. Pour la première fois depuis des mois, le phénomène français semble chercher des réponses à un défi qu’il n’avait encore jamais rencontré.
Face à des défenses particulièrement ciblées, Wembanyama n’a pas retrouvé son efficacité habituelle. En deux matchs, il n’a inscrit que 14 points de moyenne à 32 % de réussite, bien loin des standards monstrueux de son début de saison. Les Suns comme les Lakers ont su adapter leurs plans de jeu pour réduire son influence, misant sur une défense collective agressive dès ses premières touches de balle. Le résultat fut sans appel : San Antonio s’est incliné lourdement dans les deux rencontres.
Le principal intéressé l’a reconnu sans détour : « Personnellement, je n’ai jamais vu ce genre de défense. Nous devons apprendre à nous adapter collectivement. Contre Phoenix, c’était déjà le cas, on s’est parfois retrouvés bloqués. On est en apprentissage. » Pour Wembanyama, ces expériences font partie du processus. Elles forcent à progresser, à anticiper les ajustements adverses et à mieux exploiter les espaces laissés par les prises à deux.
Une adaptation nécessaire face aux nouvelles défenses
En observant les rencontres, il est clair qu’aucune équipe ne peut véritablement stopper Wembanyama en un contre un. Les Suns ont donc systématiquement doublé sur lui dès qu’il recevait le ballon, le forçant à ressortir sur des coéquipiers en difficulté à trois points (9 sur 36 sur l’ensemble du match). Les Lakers, de leur côté, ont opté pour une approche plus physique, cherchant à le repousser loin du cercle et à lui couper toute mobilité intérieure. Ces stratégies ont porté leurs fruits, le limitant à 19 points, souvent glanés sur la ligne des lancers francs.
Le staff technique des Spurs est pleinement conscient de la situation. L’entraîneur Mitch Johnson a d’ailleurs tenu à encourager son joueur tout en fixant un cap clair : « Nous devons lui donner le ballon dans de meilleures zones. Il doit réclamer davantage la balle, être plus démonstratif. Et s’il ne l’est pas, il doit nous crier dessus, ses coéquipiers et moi compris. » Une déclaration à la fois lucide et bienveillante, qui souligne l’importance de la communication dans la croissance du jeune pivot.
Cette phase d’ajustement pourrait finalement s’avérer bénéfique. Elle pousse Wembanyama à apprendre à composer avec des défenses de plus en plus sophistiquées et à ses coéquipiers de trouver leur place à ses côtés. Dans un contexte où les défenses concentrent tous leurs efforts sur lui, c’est désormais au reste du groupe de punir les prises à deux, de créer du mouvement et de fluidifier le jeu collectif.
Les Spurs n’y voient donc pas une alerte, mais plutôt une étape logique dans la progression d’une équipe encore en construction. Ces deux défaites rappellent que même un talent générationnel doit traverser des moments de doute pour franchir un cap. L’essentiel, désormais, sera d’en tirer les leçons et de transformer ces ajustements défensifs adverses en nouvelles opportunités de croissance.
