Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Légende vivante, Michel Drucker continue d’occuper l’écran, de travailler, de produire, d’enregistrer, et même de performer physiquement malgré son âge de plus en plus avancé. Invité récemment dans l’émission de Jordan De Luxe, sur C8, l’animateur a été interrogé frontalement sur un sujet qui fascine autant qu’il crispe en France : combien gagne-t-il encore aujourd’hui, après près de six décennies de carrière ? De quoi lui inspirer une réponse tout en maîtrise…
Les salaires à la télévision sont l’objet de tous les fantasmes depuis de longues décennies, notamment en raison des sommes mirobolantes qui circulent. Benjamin Castaldi, par exemple, gagnait 10.000 à 12.000 euros par épisode à l’époque de « 1 contre 100 », et il en tournait parfois 6 ou 7 par jour. Le calcul a de quoi laisser rêveur…
Mais qu’en est-il de Michel Drucker, légende absolue du PAF ? Questionné par Jordan de Luxe sur ce sujet, le vétéran du petit écran a senti venir le piège, et s’est empressé d’expliquer pourquoi il ne donnerait pas de chiffre exact (malgré les chiffres qui circulent sur son immense fortune) :
« Le salaire ? À la télévision on est bien payé set on ne le dit pas, pour une raison très simple, c’est qu’il y a des gens qui gagnent très peu leur vie, et croyez-moi j’en ai côtoyé beaucoup à l’hôpital. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’on gagne bien notre vie. Lorsqu’on a fait de la télévision au plus haut niveau, on gagne bien notre vie et quand on en fait depuis 57 ans, ce serait une faute professionnelle de ne pas l’avoir bien gagnée, quand même »
Pour l’iconique homme de télévision, l’argent est un sujet délicat, surtout aujourd’hui, alors que le pays traverse une période compliquée. Il l’a d’ailleurs assumé ouvertement :
« Il ne faut pas dire combien on gagne en France. D’abord, on n’est pas aux États-Unis, et deuxièmement, c’est presque indécent par rapport aux gens qui gagnent peu, surtout en ce moment, avec le contre-coup d’un an de trou économique qu’on ne va pas résorber en quelques mois. »
Michel Drucker résume ainsi une philosophie de carrière et de vie. Oui, il a bien gagné sa vie. Oui, il a réussi. Et oui, il pourrait détailler tout cela et en faire un argument de prestige. Mais l’octogénaire a toujours eu de la pudeur et de la décence. Un choix qui le différencie dans un paysage médiatique où l’on dit tout, même quand on devrait parfois se taire.
