Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La rencontre entre San Antonio et Houston a démarré sur un ton rugueux, marqué par des contacts appuyés et une intensité physique rare. Dès les premières secondes, Victor Wembanyama a été pris pour cible, bousculé, tiré, parfois même déséquilibré. Pourtant, après un début compliqué, le Français a su s’adapter. En seconde période, il a renversé la situation avec calme et intelligence, guidant les siens vers une victoire méritée face aux Rockets.
Le match a vite donné le ton : à peine une minute après l’entre-deux, Wembanyama s’écroulait au sol après une lutte avec Josh Okogie, qui filait aussitôt inscrire un dunk en contre-attaque. La franchise texane avait décidé d’imposer un combat physique, alternant les défenseurs sur le Français — d’Amen Thompson à Jabari Smith Jr., en passant par Kevin Durant et Steven Adams. Même le jeune Reed Sheppard, à peine 85 kilos, s’y mettait pour le repousser hors de la raquette. Résultat : seulement 4 points et 3 pertes de balle pour Wemby à la pause.
Mais tout a changé au retour des vestiaires. Le prodige français a su répondre dans son style (22 points, 8 rebonds, 4 passes), sans tomber dans le piège de la précipitation. Il a accéléré ses prises de décision, varié ses tirs et trouvé les bons espaces. « Ils étaient plus durs que nous », a reconnu après la rencontre l’entraîneur des Rockets Ime Udoka. « Ils nous ont tout simplement dominés dans l’engagement et l’envie ». Une déclaration qui illustre bien l’intensité déployée par San Antonio en seconde mi-temps.
Un Wembanyama plus agressif et mieux entouré
La réussite extérieure des Spurs a également pesé lourd dans la balance. Barnes, Champagnie et Devin Vassell ont combiné 16 des 18 tirs à trois points inscrits par San Antonio, permettant à l’équipe d’afficher un solide 40 % de réussite longue distance. Une performance collective qui confirme que cette jeune formation sait réagir, même après un premier acte laborieux.
Cette victoire (121-110) dans la Emirates NBA Cup redonne le sourire à San Antonio, qui n’avait plus gagné depuis deux matchs. Plus que le succès, c’est la manière qui retient l’attention : celle d’une équipe capable d’ajuster son jeu et de répondre physiquement à un adversaire qui voulait la bousculer.
Pour Wembanyama, cette prestation n’aura pas seulement valeur statistique. Elle montre qu’il apprend à composer avec la rudesse du jeu NBA, à rester efficace malgré la pression et les fautes adverses. Prochain match ce weekend contre les Pelicans, et avec le retour de De’Aaron Fox. Ça promet.
