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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La légende allemande n’a pas mâché ses mots après le nouveau revers de Dallas. Battus 118–104 par Memphis, les Mavericks s’enfoncent un peu plus dans la crise avec un bilan catastrophique de deux victoires (désormais 3 après ce samedi soir) pour sept défaites. Pour Dirk Nowitzki, spectateur désabusé, cette équipe n’a plus rien de celle qu’il a portée au sommet en 2011.
Le constat est sévère, mais difficile à contester. Entre les blessures d’Anthony Davis et de Kyrie Irving, l’adaptation difficile du rookie Cooper Flagg et la méforme inattendue de Klay Thompson, la franchise texane semble incapable de trouver un rythme offensif cohérent. Le tout sur fond d’une deadline de février encore marquée par le départ de Luka Doncic, désormais épanoui à Los Angeles.
Lors de son passage dans l’émission NBA on Prime, Nowitzki n’a pas caché son inquiétude : « Je plains les fans de Dallas. C’est un début de saison désastreux. Il y a un trou à la mène et dans la création offensive. On savait que ce vide n’avait pas été comblé cet été. Ils ne savent pas tirer, ils ne savent pas créer du jeu… C’est dur à regarder », a-t-il déclaré, ajoutant que les blessures n’expliquaient pas tout.
Une attaque en panne totale malgré une défense solide
Ironie du sort, pendant que Dallas sombre, Luka Doncic vit la meilleure saison de sa carrière sous le maillot des Lakers. Sans LeBron James, le Slovène tourne à 40 points, 11 rebonds et 9 passes de moyenne, menant sa nouvelle équipe à un impressionnant bilan de 7–2. Une réussite qui rend la situation des Mavericks encore plus douloureuse aux yeux des supporters texans, orphelins d’un véritable leader offensif.
Les chiffres confirment d’ailleurs la gravité du problème. Avec seulement 103,2 points inscrits pour 100 possessions, Dallas affiche la pire efficacité offensive de toute la ligue. La défense tient encore le coup – sixième au classement en efficacité – mais l’attaque est en panne sèche. Le manque de créateurs saute aux yeux, tout comme l’incapacité du groupe à bouger le ballon efficacement.
Cooper Flagg, censé incarner l’avenir de la franchise, traverse lui aussi des débuts compliqués. Auteur de 14,1 points de moyenne à 40 % au tir et seulement 28 % de loin, le rookie peine à s’adapter au rythme et à la densité physique de la NBA. Quant à Klay Thompson, sa production famélique (7,6 points par match à 32 % de réussite) inquiète de plus en plus le staff.
Pour Nico Harrison, architecte du projet, le constat est amer. En privilégiant la défense à tout prix, il a négligé la création et la fluidité offensive, deux domaines où Dallas paye désormais le prix fort. Sans un retour rapide d’Anthony Davis à son meilleur niveau, la saison pourrait tourner au naufrage complet.
