Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Marina Foïs n’a jamais cultivé le personnage de la comédienne qui met des gants. Connue pour son franc-parler, même sur des sujets parfois clivants, elle a récemment pris la parole pour évoquer sa condition de privilégiée, et l’avantage certain qu’elle y trouve sur un sujet bien particulier !
Les stars sont-ils des privilégiés ? Certaines d’entre elles le nient, appuyant même sur les quelques aspects négatifs qu’apportent la célébrité. Ce n’est toutefois pas le cas de Marina Foïs, qui a profité d’un entretien récent au micro de Marie-Claire pour remettre les choses en perspective et pour confirmer que son compte en banque lui était d’une aide déterminante :
« La célébrité m’apporte d’énormes compensations narcissiques. Récemment, un jeune homme de 25 ans m’a dit : “Oh wouah ! Je suis fou de vous !” Il faut dire aussi que mon pouvoir d’achat, qui n’est pas petit, me permet d’avoir de bonnes crèmes, des teintures qui ne niquent pas les cheveux, des massages kobido, un matelas de qualité, de faire du sport, me reposer, partir en vacances… Sans déconner, vieillir est évidemment plus facile avec de l’argent ! »
L’actrice a d’ailleurs abordé une autre zone sensible : la dissymétrie réelle du désir entre un corps de 55 ans et un corps de 25 ans. Pas dans l’abstraction, pas dans le mythe, mais dans la réalité concrète, dans la scène de vérité interpersonnelle. Toujours dans cet entretien pour Marie-Claire, elle a ainsi ajouté avec lucidité :
« Je ne doute pas qu’il y ait des histoires d’amour avec de grosses différences d’âge, mais j’ai un problème avec ces corps de 55 ans qui désirent sans complexe, et avec quelle assurance, ces corps de 25, sans se dire que ces corps de 25 auraient peut-être envie de corps plus fringants que les leurs. Moi-même, je ne m’autoriserais pas, aujourd’hui, à désirer quelqu’un de trop jeune, ça me mettrait mal à l’aise pour lui »
Marina Foïs dit tout haut ce que l’on sait déjà tous : vieillir n’est pas la même expérience selon son compte bancaire. Consciente de ce privilège, Marina Foïs garde pour autant les pieds sur terre, et entend poursuivre sa route en restant elle-même. Comme depuis toujours.
