NBA – « J’ai su que c’était le moment » : la révélation brutale de Blake Griffin sur sa fin de carrière

NBA Blake Griffin
Boston Celtics (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Pour certains joueurs, la fin d’une carrière ne se présente pas sous forme d’annonce officielle ou de statistiques en chute libre. Elle arrive plutôt comme une évidence silencieuse, un instant précis où le corps et l’esprit comprennent que le jeu a avancé sans eux. Pour Blake Griffin, cette prise de conscience s’est produite à Cleveland, lors d’un match ordinaire face à un jeune Evan Mobley.

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L’ancien All-Star des Clippers, alors sous le maillot des Celtics, a raconté ce moment avec une sincérité désarmante. Ce soir-là, il venait d’entrer en jeu lorsque Mobley, avec son énergie et son aisance athlétique, lui fit ressentir l’écart des générations. Chaque aller-retour sur le parquet semblait être un rappel cruel du temps qui passe. La puissance et l’explosivité qui avaient autrefois fait de Griffin une attraction unique n’étaient plus les mêmes.

Le vétéran a décrit cette scène en détail : « Je jouais à Boston, ma dernière année. On affrontait Cleveland, je rentre dans le match, Evan Mobley en face de moi. On fait quelques actions, il met un jumper, je tente un hook, il fait un put-back… Puis, sur la ligne des lancers francs, je le regarde et je me dis : qu’est-ce qu’il a, ce gamin ? Et c’est là que j’ai compris. Je me suis dit intérieurement : ce gamin est incroyable, ou alors il est temps pour moi d’arrêter. J’ai su que c’était le moment. »

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Un passage de témoin tout en douceur

Ce moment anodin, presque banal, symbolisait en réalité le passage de relais entre deux générations. Evan Mobley représentait ce que Griffin avait été à son arrivée en NBA : jeune, athlétique, plein d’énergie et d’avenir. Mais le corps du vétéran n’avait plus la même réponse, et cette différence a suffi pour que le constat s’impose. La scène, à la fois simple et touchante, évoque une vérité universelle dans le sport : le temps finit toujours par rattraper les plus grands.



Blake Griffin n’est pas le premier à vivre un tel instant. Steve Nash avait déjà raconté une expérience similaire, ce moment de lucidité où un joueur comprend que la compétition lui échappe. Chez Griffin, l’ironie était palpable : il avait lui-même incarné cette nouvelle vague en 2010, transformant les Clippers en “Lob City” et marquant la ligue de ses dunks spectaculaires. Ce qu’il avait autrefois symbolisé, Mobley le représentait désormais.

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Quand il a rejoint Boston en 2022, Griffin n’était plus le joueur spectaculaire des années 2010, mais un vétéran respecté et un modèle pour les plus jeunes. Pourtant, la flamme de la compétition subsistait, entre désir de prouver et refus d’admettre le déclin. Face à Mobley, cette illusion s’est dissipée, laissant place à une forme d’acceptation sereine.

Une fin douce, lucide et pleine de respect pour le jeu aux yeux de Griffin. À Cleveland, sur une ligne des lancers francs, un chapitre s’est clos dans le silence. Aujourd’hui, l’ancien Clipper est désormais consultant et entend bien rester dans le monde de la balle orange encore un peu plus longtemps.

Blake Griffin Déclarations NBA 24/24