Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Attendus parmi les favoris à l’Ouest, les Los Angeles Clippers connaissent un début de saison cauchemardesque. Annoncés comme l’une des trois meilleures équipes de la conférence avant le coup d’envoi, ils peinent aujourd’hui à trouver leur rythme et accumulent les contre-performances. Après dix rencontres, le constat est alarmant : seulement trois victoires et déjà sept défaites.
L’effectif pourtant impressionnant de Tyronn Lue n’a jamais semblé trouver son équilibre. Malgré les arrivées de Bradley Beal, Chris Paul, John Collins ou encore Brook Lopez, la mayonnaise ne prend pas. Les blessures de Kawhi Leonard et les absences répétées de Beal ont forcé le coach à bricoler sans cesse, empêchant la moindre continuité. Pendant ce temps, James Harden, 36 ans, porte l’équipe sur ses épaules, multipliant les performances individuelles de haut vol pour tenter d’éviter le naufrage collectif.
Le match perdu face aux Hawks a encore mis en lumière ces limites. Harden, auteur d’un triple-double (35 points, 10 rebonds, 11 passes), a tenu son rang, mais n’a pu empêcher une cinquième défaite consécutive. Après la rencontre, l’ancien MVP a reconnu que la situation devenait préoccupante. « Nous n’avons pas eu de régularité », a-t-il confié. « Il y a eu tellement de changements dans les rotations, tellement de joueurs absents ou intégrés tardivement… Une fois que nous aurons trouvé de la stabilité, ça nous aidera beaucoup. »
Un manque d’identité qui pèse lourd
Depuis la première journée, les Clippers n’ont presque jamais aligné leur rotation complète. Leonard soigne une entorse à la cheville, Beal reste limité dans ses minutes, tandis que le rôle de Chris Paul fluctue. John Collins, censé être une pièce importante, navigue entre des rôles mineurs et des titularisations ponctuelles, au gré des ajustements du staff. Une instabilité qui brouille complètement la hiérarchie interne du groupe.
Harden, lucide sur le chaos ambiant, a tenté d’expliquer l’origine du problème. « Les gars sont un peu partout », a-t-il ajouté. « Certains n’ont jamais joué ensemble, d’autres découvrent encore le système. Ce n’est pas un seul facteur, mais un ensemble de petites choses qui s’accumulent. » Des propos qui traduisent le désarroi d’un vétéran conscient que le temps joue contre son équipe.
Car si la saison n’en est qu’à ses débuts, chaque rencontre compte dans une conférence aussi dense. À l’Ouest, quelques défaites de trop peuvent rapidement condamner une équipe aux play-ins, voire à l’élimination prématurée.
Pour espérer inverser la tendance, les Clippers devront rapidement retrouver la santé, établir des rôles clairs et redéfinir leur identité de jeu. Sans cela, le rêve de rivaliser avec les cadors que sont Denver ou Oklahoma City pourrait déjà s’éloigner pour de bon.
