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Par Rédaction | Sport
L’atmosphère autour de Golden State a basculé ces derniers jours, avec un choix fort opéré dans le cinq majeur. Derrière cette décision, l’encadrement tente surtout de raviver une dynamique offensive en perte de vitesse. Et les premières explications ont montré que rien n’était figé pour la suite de la saison.
Les changements dévoilés contre San Antonio traduisent une volonté claire : remettre du mouvement dans un système qui fonctionnait par à-coups. Cette rencontre a servi de point de repère pour un groupe en quête de constance, encore loin de ses standards habituels. Steve Kerr a décidé de revenir vers une formule plus fluide, guidée par la complémentarité et la circulation du ballon. Le choix n’a rien d’un geste symbolique : c’est une manière d’imposer un cadre plus strict. Et de rappeler que l’identité de jeu passe avant les statuts individuels.
La mise sur le banc de Jonathan Kuminga fait partie des signaux les plus forts. Malgré une production correcte, ses déplacements sans ballon et sa lecture du jeu restent perfectibles dans un système basé sur la mobilité permanente. Le staff estime que cette limite pèse sur l’efficacité collective, surtout aux côtés de Curry, Butler et Green. À l’inverse, le rookie Will Richard répond davantage aux besoins du moment, même sans grosses statistiques. Kerr a résumé l’idée en expliquant que « le cinq choisi devait nous remettre en rythme, retrouver notre identité… Steph et Draymond ont besoin de mouvement autour d’eux, et Jimmy a besoin de tir ».
Une direction assumée par Kerr
L’entraîneur a d’ailleurs rappelé la réussite d’un schéma similaire la saison passée, quand Moses Moody avait permis à l’ensemble de gagner en cohésion. Retrouver cette structure avec Moody et Richard, deux profils capables de couper, défendre et fluidifier le jeu, semble avoir relancé la dynamique. Kerr s’est montré particulièrement satisfait, ajoutant : « voir Will couper, distribuer, créer l’espace pour Steph et Jimmy… et Moses défendre si bien, ça m’a convaincu d’avancer avec ce groupe ».
Cette décision n’exclut pas Kuminga du projet, même si son rôle immédiat redevient incertain. Le staff continue de voir en lui un joueur à fort potentiel, capable d’impacter dans les deux sens du terrain. Sa récente gêne au genou, diagnostiquée comme une tendinite rotulienne bilatérale, ajoute une complexité supplémentaire à sa situation.
Le contexte interne n’a pas aidé, notamment avec les critiques de Draymond Green et Jimmy Butler sur l’implication globale du groupe. Dans cette ambiance parfois tendue, Will Richard s’est distingué par son sérieux et sa compréhension immédiate des besoins collectifs. Son état d’esprit, mêlé à un jeu sans éclat mais terriblement utile, a rapidement séduit les cadres. Et c’est précisément ce profil qui manquait pour redonner de la cohérence au cinq majeur.
Reste maintenant la question centrale : comment réintégrer Kuminga sans altérer l’équilibre retrouvé ? Depuis un an, son utilisation fait régulièrement débat, oscillant entre confiance et hésitation. Son talent n’est pas mis en doute, mais sa compatibilité avec un système exigeant continue d’interroger. S’il parvient à aligner ses qualités avec ce que demande Kerr, il peut de nouveau viser une place importante. Mais pour la première fois, la concurrence semble l’avoir clairement doublé.
