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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Nikola Jokic a encore livré une prestation qui a bouleversé toute la NBA, sans même donner l’impression d’avoir forcé. Son dernier carton offensif face aux Clippers a suscité fascination et incompréhension chez certains anciens joueurs. Parmi eux, John Wall, à la fois admiratif et agacé, face à la facilité déconcertante avec laquelle le pivot des Nuggets impose son rythme.
Depuis plusieurs années, Jokic s’est imposé comme l’un des joueurs les plus imprévisibles et inarrêtables du paysage NBA. Capable de s’adapter à n’importe quel scénario, il influence chaque possession avec une lecture unique du jeu. Contre les Clippers, il a très vite pris le contrôle du tempo : 25 points dès le premier quart-temps, puis une nouvelle vague offensive dans le troisième acte, où il s’est montré intraitable. Son total final – 55 points – dépassait même celui de tout le cinq majeur adverse.
Lors de son passage dans l’émission Run It Back, John Wall est revenu sur la prestation surnaturelle du pivot serbe. Il a confié son mélange d’admiration et de frustration, soulignant que « il rend tout tellement facile qu’on dirait qu’il ne se soucie même pas du basket… c’est ça qui est frustrant ». L’ancien All-Star a également rappelé que Jokic, grâce à une panoplie infinie, trouve toujours une solution face aux défenses. « Il a mis un floater hier, Chris Paul était au sol… il fait ça avec une facilité déconcertante ».
Une domination qui dépasse toute logique sportive
Au-delà des chiffres, c’est la manière qui interroge : pas de grimace, pas d’essoufflement, pas de célébration excessive. Jokic enchaîne les actions avec une sérénité presque déroutante. Sa capacité à enchaîner rebonds, passes chirurgicales et finitions redoutables renforce l’idée qu’il joue à un rythme différent du reste de la ligue.
L’impact de sa performance face aux Clippers résonne déjà dans la course au MVP. Luka Doncic brille à Los Angeles, Victor Wembanyama transforme San Antonio, et Shai Gilgeous-Alexander mène un Thunder en feu. Pourtant, chaque fois que la narration semble s’éloigner du pivot de Denver, celui-ci rappelle qu’il reste au sommet. Sa régularité et son intelligence de jeu le replacent automatiquement dans la discussion.
Cette saison encore, Jokic se montre capable de transformer un match en spectacle d’efficacité sans jamais brûler d’énergie inutile. Le triple MVP continue de redéfinir la notion même de domination en NBA, effaçant les repères habituels et donnant l’impression de flotter au-dessus de la compétition. Les adversaires se démènent, s’usent et s’adaptent, mais rien ne semble atteindre le Serbe.
Si d’autres stars accumulent les performances brillantes, Jokic, lui, les transcende. Il impose un jeu où chaque possession devient une œuvre d’équilibre et de précision. Et tant que cette réalité perdure, impossible de le sortir de la discussion pour le titre de meilleur joueur de la ligue.
