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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La situation autour d’Anthony Davis continue de peser sur Dallas, alors que l’intérieur voit son absence une nouvelle fois prolongée. L’organisation a communiqué une nouvelle fenêtre de retour qui ne rassure qu’à moitié, compte tenu du contexte tendu qui entoure sa santé depuis plusieurs semaines. Entre prudence médicale, pression sportive et attentes autour du trade qui l’a amené à Dallas, ce dossier reste l’un des plus sensibles du début de saison.
Anthony Davis a manqué un neuvième match consécutif lors de la victoire face à Portland, confirmant que les Mavericks doivent composer sans lui depuis bien plus longtemps que prévu. Les examens effectués ce week-end ont prolongé l’indisponibilité du joueur d’au moins sept à dix jours, une décision qui traduit la vigilance extrême de la franchise concernant son mollet gauche. Jason Kidd a reconnu que le joueur « voulait être sur le terrain », mais la priorité reste de stabiliser complètement sa blessure pour éviter tout risque de rechute. La prudence semble être devenue la ligne directrice officielle du staff.
La gestion du retour de Davis est d’ailleurs devenue un véritable sujet interne. Patrick Dumont, le gouverneur de l’équipe, a pris un rôle particulièrement actif dans l’évaluation du processus médical, refusant d’autoriser un retour tant que les données biométriques ne garantissent pas l’absence de danger. Une source interne évoque même une inquiétude forte d’un possible scénario similaire à celui de Tyrese Haliburton. C’est dans ce contexte que l’une des voix proches du dossier a souligné : « La décision n’était pas de savoir quand Davis voulait revenir, mais de savoir quand les chiffres prouvaient que le risque était nul ».
Une prudence devenue obligatoire après une série d’incidents physiques
Sous la pression sportive croissante, la franchise cherche à éviter une erreur stratégique qui pourrait compromettre le reste de la saison. Le fait que Davis soit arrivé à Dallas déjà diminué, en pleine récupération d’une blessure abdominale, complique encore son intégration. Sa volonté de revenir rapidement pour participer à son premier match à domicile avait impressionné le public, mais ce retour précipité avait débouché sur une nouvelle alerte physique. Ce précédent pèse lourd dans les décisions prises aujourd’hui.
Au-delà de l’indisponibilité du joueur, c’est aussi l’impact global du trade incluant Davis qui est décortiqué. La direction précédente, déjà fragilisée, a vu la situation lui échapper lorsque l’intérieur a rechuté, un épisode qui a joué dans le départ récent de Nico Harrison. Avec seulement quatorze matchs disputés depuis son arrivée, Davis n’a pas encore pu peser comme prévu, et chaque absence prolongée ravive les interrogations sur la pertinence de l’échange. L’organisation, désormais restructurée, doit gérer l’équilibre entre ambitions immédiates et santé de son joueur majeur.
Cette gestion ultra-prudente n’est cependant pas sans conséquences sur le plan sportif. Dallas traverse une période irrégulière, et l’absence prolongée d’un intérieur de ce calibre modifie profondément les rotations et les responsabilités offensives. Le staff technique tente de s’adapter, mais l’incertitude permanente autour de Davis ajoute une pression supplémentaire à l’ensemble du groupe.
Les prochains jours seront déterminants pour la suite du dossier, même si la franchise ne veut plus s’engager sur une date précise. Dallas espère que cette période supplémentaire permettra enfin de stabiliser le mollet de Davis, mais sait aussi que la situation restera sensible tout au long de la saison. Quoi qu’il arrive, la priorité absolue semble fixée : ne plus prendre le moindre risque, même si cela implique d’attendre encore avant de retrouver un joueur censé incarner une partie de son futur immédiat.
