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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Figure familière des matinées de France 2 pendant plus de deux décennies, Thierry Beccaro s’est éclipsé du petit écran en 2019 après l’arrêt de Motus. Six ans plus tard, l’ancien animateur vit une retraite loin des paillettes, mais pas tout à fait comme on pourrait l’imaginer. Car ses revenus, qu’il assume pleinement, ont pu faire lever le sourcil à quelques lecteurs.
Quand il se confie aujourd’hui, Thierry Beccaro ne joue ni les modestes ni les outrés. L’éternel animateur de « Motus », qu’il a quitté de son plein gré en 2019 car il avait « senti que l’aventure avec France Télévisions touchait à sa fin », continue d’être un bosseur dans l’âme. Il n’a cependant pas de crainte financière au-dessus de la tête, et pour cause : sa retraite est plutôt massive.
C’est dans les colonnes de Télé Star qu’il a levé le voile sur sa pension il y a quelques mois, révélant avec franchise :
« Environ 5.000 euros. J’ai la retraite de quelqu’un qui a beaucoup travaillé – pion, comédien, animateur – mais pas celle d’une star de TF1. Je vis correctement, mais je ne pars pas aux Maldives tous les week-ends ».
Une somme importante — l’équivalent de plus de trois SMIC — que l’intéressé ne prétend pas minimiser. À l’inverse de certains confrères du PAF, comme Patrice Laffont ou Philippe Risoli, qui disent avoir du mal à s’en sortir avec des pensions similaires, Beccaro préfère rappeler qu’il a « beaucoup bossé » et qu’il considère ce montant comme logique au vu de ses années de service.
Et lorsqu’il était invité sur le plateau de Jordan de Luxe, l’ex-visage de France Télévisions assumait encore davantage :
« J’ai une très belle retraite. Et je continue à travailler (…) Je ne me sens pas du tout retraité. Je ne retournerai à la télé que si on me propose un projet qui me rende aussi heureux que Motus. »
Cette lucidité tranche avec les discours parfois amers entendus chez d’autres animateurs de sa génération. Thierry Beccaro, lui, refuse de se plaindre et reconnaît avoir la chance d’être encore sollicité pour le théâtre, la scène ou des projets associatifs, qu’il continue de mener avec enthousiasme.
En définitive, si sa pension peut surprendre le public, elle reflète surtout une carrière longue, variée et marquée par une popularité quasi-constante. Pour Beccaro, la retraite n’est donc ni un renoncement ni un sujet de lamentation : simplement la suite logique d’un parcours qu’il regarde sans regret — et avec le sentiment d’avoir amplement mérité ce qu’il touche aujourd’hui.
