NBA – Un ancien s’agace dans le feuilleton Jordan/LeBron : « Il ne sera jamais…

NBA Michael Jordan et LeBron James
NBA (DR) / Rawel Visual

Par Rédaction | Sport

Dans le débat éternel autour du plus grand joueur de tous les temps, un nouveau point de vue attire l’attention. Gilbert Arenas estime que le résultat serait déjà verrouillé, peu importe les performances futures. Derrière cette réflexion, se cache l’idée que certains avis ne bougeront jamais, même face à l’histoire en train de s’écrire. Une perspective qui relance une discussion souvent passionnée.

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Gilbert Arenas s’est de nouveau exprimé sur ce sujet qui divise depuis des années. Pour l’ancien All-Star, la comparaison entre LeBron James et Michael Jordan ne se joue ni sur les statistiques ni sur les titres. Selon lui, c’est l’écosystème médiatique et les votants influents qui auraient figé le classement dès les années 90. Il avance que ces observateurs, profondément marqués par l’ère Jordan, n’accorderaient jamais à LeBron la première place, quelles que soient ses performances futures. Cette vision surprend, mais reflète son sentiment qu’un certain conservatisme bloque toute évolution dans ce débat.

Arenas a résumé sa pensée en expliquant que les critères ne seraient plus rationnels. « LeBron ne sera jamais considéré comme le meilleur, non pas parce qu’il n’est pas assez grandiose, mais parce que ceux qui votent ont le Jumpman cousu dans l’âme depuis 1996 », a-t-il lâché, évoquant même l’idée que gagner encore « deux ou trois titres » ne changerait rien au jugement de ces votants. Pour lui, cette dynamique empêche toute réévaluation réelle, laissant Jordan intouchable dans l’esprit d’une génération entière.

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Une discussion figée par le poids de la nostalgie

Arenas n’en est pas à sa première critique de ce qu’il appelle le « mythe Jordan », qu’il considère maintenu en vie grâce à la comparaison permanente avec LeBron. Au fil des années, il a souligné que certains fans placent Jordan sur un piédestal impossible à atteindre, peu importe les accomplissements contemporains. Il insiste aussi sur le fait que la conversation autour du GOAT dépend autant des émotions que des chiffres. Cette vision explique pourquoi il alterne parfois entre défenseurs des accomplissements de LeBron et critique du traitement réservé à Jordan.



Les récents propos de Stephen A. Smith, qui accusait LeBron de « gonfler ses statistiques » sans jamais pouvoir dépasser Jordan, ont d’ailleurs relancé ce thème. Pour Arenas, la réponse n’est pas dans les chiffres, mais dans le fonctionnement même du débat. Il considère que la grille d’évaluation ne peut évoluer tant que les mêmes visages médiatiques dominent la conversation.

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LeBron continue pourtant d’allonger une carrière inédite, tandis que la NBA elle-même change constamment. Mais pour Arenas, ces évolutions n’ont aucun impact sur un classement mental déjà gravé depuis longtemps. Il estime que la pression autour de ce débat a pesé sur LeBron durant toute sa carrière, renforçant encore le caractère émotionnel de cette rivalité narrative. Ce poids symbolique dépasse même les cadres habituels d’analyse du basket.

Pour lui, une seule variable pourrait un jour bouleverser cette dynamique : l’arrivée d’une nouvelle génération d’analystes et de votants, détachée de l’aura fondatrice de Jordan. Tant que ce renouvellement ne se produira pas, le verdict restera immobile. Le temps joue en faveur de LeBron sur le terrain, mais pas dans l’esprit de ceux qui déterminent le récit historique. À ses yeux, la seule évolution possible viendra lorsque de nouvelles voix seront autorisées à décider.

LeBron James Michael Jordan NBA 24/24