Par Rédaction | Sport
La saison des Warriors se déroule sous un scénario qui n’a rien d’inédit, mais qui commence pourtant à soulever de vraies interrogations. Stephen Curry porte encore l’équipe comme il l’a fait tant de fois, à coups d’exploits répétés et de performances qui défient l’âge. Pourtant, derrière l’admiration, certains observateurs commencent à pointer un risque bien réel. Le modèle actuel pourrait bien atteindre ses limites plus vite que prévu.
Malgré un effectif renforcé et un début de campagne positif, Golden State reste dépendante d’un Curry incandescent pour battre les meilleures équipes. Ses sorties exceptionnelles contre San Antonio ont rappelé à quel point l’organisation avance souvent grâce à lui. Mais au fil des matchs, l’écart entre ses efforts et la contribution offensive du reste du groupe se creuse. Cette dynamique commence à inquiéter ceux qui scrutent les ambitions réelles de cette équipe.
C’est justement l’analyse avancée ces derniers jours par Brad Botkin, qui estime que la trajectoire actuelle ne tiendra pas dans la durée. « Curry continue de sortir des performances surhumaines comme si c’était normal, mais ils ont déjà dû jouer cette carte trop souvent pour battre les bonnes équipes. Ce n’est tout simplement pas un modèle viable sur le long terme », écrit-il, persuadé que la franchise doit trouver un équilibre offensif plus fiable.
Un avertissement qui intervient alors que les limites apparaissent déjà
La victoire récente face aux Pelicans en est l’exemple parfait : Curry n’a inscrit que neuf points, mais l’effectif, enfin au complet, a fait le travail. Ce contraste tranche avec les deux affrontements contre les Spurs, où ses 46 puis 49 points avaient sauvé une équipe bousculée du début à la fin. Botkin rappelle d’ailleurs que certaines séquences ont reposé sur des coups de chance, notamment ces tirs décisifs signés Gary Payton II alors qu’il tourne à de faibles pourcentages. Pour lui, cette dépendance aux exploits individuels ne peut pas perdurer.
L’autre élément pointé du doigt concerne Jimmy Butler, arrivé pour épauler Curry mais encore loin du rôle offensif attendu. « Jimmy Butler n’apporte tout simplement pas assez en tant que co-star. Il stabilise, oui, mais il n’est pas agressif pour marquer. On dirait que c’est toujours le dernier de ses soucis », poursuit Botkin, persuadé que Golden State a besoin d’un deuxième moteur régulier. Sans cela, les soirs où Curry flanche risquent de devenir problématiques.
Le débat prend d’autant plus d’ampleur que les statistiques montrent clairement que personne d’autre ne dépasse les 20 points de moyenne. La question n’est donc plus seulement de savoir si Curry peut continuer à briller, mais si quelqu’un est réellement capable de relayer son impact. Certains matchs récents suggèrent le contraire, renforçant l’idée d’une mécanique fragile. Pour une équipe qui vise le titre, la marge d’erreur se réduit rapidement.
À mesure que la saison avance, les responsabilités vont forcément évoluer. Butler, Draymond Green, Jonathan Kuminga, Al Horford et d’autres devront assumer davantage s’ils veulent que l’armée de Curry tienne jusqu’au printemps. Les Warriors peuvent encore ajuster, encore progresser et encore convaincre. Mais si rien ne change offensivement, le risque est clair : ce n’est pas l’adversaire qui finira par user Golden State… mais l’effort colossal demandé à son leader depuis trop longtemps.
