Figure polémique en France, Nicolas Anelka (46 ans) lâche tout : « Je suis Français, mais…

Nicolas Anelka évoque la France
Dirsupters (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Longtemps présenté comme l’un des joueurs les plus talentueux mais aussi les plus difficiles de sa génération, Nicolas Anelka continue de diviser plus de dix ans après la fin de sa carrière. Celui qui a vécu l’un des épisodes les plus tumultueux de l’histoire des Bleus au Mondial 2010 n’a jamais cherché à lisser son image, et encore moins à séduire l’opinion publique. Une franchise désarmante… même lorsqu’il s’agit de son rapport à la France.

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Nicolas Anelka a toujours entretenu une relation particulière avec la France. Solitaire, souvent en décalage avec les attentes médiatiques, l’ex‑attaquant a longtemps estimé que les Français ne voyaient en lui que la caricature d’un joueur ingérable. Et entre les tensions du vestiaire des Bleus en 2010, les critiques incessantes et sa volonté assumée de tracer sa route loin des projecteurs, Anelka s’est progressivement construit une identité en marge de la narration collective du football français.

C’est justement dans cet état d’esprit que l’ancien international s’était confié il y a quelques années au magazine Onze Mondial, expliquant sans détour ce qui, selon lui, cloche dans son lien avec la France. Un propos honnête, direct, typique du personnage :

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« Je n’habite plus en France depuis très longtemps et j’ai même passé plus de la moitié de ma vie hors du territoire français, donc je ne demande aucun respect de la part des Français ou de la France. Je suis né en France, c’est un pays extraordinaire. J’ai le passeport français, je suis Français. Mais on ne se rejoint pas sur la mentalité. »

Le constat est abrupt, mais fidèle à la trajectoire d’un joueur qui a bâti sa carrière à l’étranger, entre l’Angleterre, l’Espagne, la Chine, l’Inde ou encore la Turquie. À son apogée, Anelka a souvent trouvé hors de France une liberté d’expression et un environnement plus en accord avec sa personnalité — moins moraliste, plus pragmatique, plus tourné vers le terrain que vers les polémiques.

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15 ans après Knysna, Nicolas Anelka demeure l’un des symboles d’une génération jugée ingérable, alors qu’il n’aura finalement été que le révélateur d’un malaise plus profond. Un joueur brillant, entier, trop franc parfois — mais qui, au moins, n’a jamais triché sur qui il était vraiment. Et là semble être l’essentiel pour lui, plutôt que susciter l’adhésion de la population française.

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