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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Anthony Davis reste l’un des intérieurs les plus talentueux de sa génération, pourtant son avenir à Dallas soulève aujourd’hui des questions très concrètes. Malgré un pedigree immense et un impact toujours réel lorsqu’il est en bonne santé, sa valeur sur le marché des échanges n’a jamais semblé aussi incertaine.
Le profil d’Anthony Davis n’a pourtant pas changé sur le plan sportif : dominant des deux côtés du terrain, capable de remodeler une défense et d’alimenter une attaque autour de lui. Mais la perception générale a évolué, notamment à cause du poids financier colossal de son contrat et de ses fragilités physiques récurrentes. Les dirigeants évaluent désormais autant les risques que son potentiel. Les discussions internes des franchises montrent que son cas impose une prudence qui n’existait pas auparavant.
C’est dans ce contexte que Tim Bontemps a livré une analyse sans détour sur un marché nettement moins actif que prévu. L’insider a rappelé que les espoirs de packages monumentaux n’étaient plus réalistes. « L’idée de transférer Anthony Davis pousse tout le monde à imaginer trois premiers tours, deux swaps et plusieurs jeunes joueurs… Mais vous parlez aux gens dans la ligue, et peu d’équipes sont prêtes à prendre un intérieur de 35 ans à 63 millions de dollars, en partant du principe qu’il va accepter son option », a-t-il expliqué, soulignant le contraste entre sa réputation et les discussions en cours.
Un marché refroidi par le contrat, l’âge et l’historique physique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Davis est engagé pour 54 millions cette saison, puis 58,4 millions l’an prochain, avant une option à 62,7 millions en 2027-28. Pour une franchise, absorber un tel salaire implique une confiance totale dans la durabilité du joueur. Or, Davis n’a jamais été en mesure de disputer une campagne complète autour des 70 à 75 matches, un critère devenu essentiel pour des organisations qui misent lourdement sur leurs stars. Même si sa production individuelle reste excellente, le facteur disponibilité a pris le dessus.
Son début de saison renforce cette perception. Limited à cinq matches en raison d’une douleur persistante au mollet, Davis a démarré dans un état physique jugé préoccupant par plusieurs observateurs. Dallas aurait noté une prise de poids d’environ sept kilos par rapport à l’an passé, un paramètre qui a alerté d’autres franchises. Certaines auraient même posé comme condition un retour à un poids plus faible avant d’envisager la moindre négociation, preuve que le doute s’est installé au plus haut niveau.
Pour Dallas, la réalité est simple : trouver un partenaire prêt à absorber d’abord le contrat, puis à proposer des éléments intéressants, relève du casse-tête. Les organisations candidates ne sont pas nombreuses, même si certaines continuent d’apparaître dans les discussions. Miami reste toujours en quête de renforts majeurs et possède les contrats nécessaires pour bâtir un deal solide. New York reste attentif par nature, tandis que Chicago représente une destination cohérente en raison des liens de Davis avec sa ville natale.
Au final, Anthony Davis reste un joueur respecté et encore capable de transformer une saison, mais son marché est devenu bien plus rationnel. Le talent n’a pas disparu, mais la combinaison âge-contrat-disponibilité pèse désormais plus lourd que son aura passée. C’est une évolution marquante pour un joueur longtemps considéré comme intouchable, et qui découvre aujourd’hui un marché moins prêt à tout miser sur lui.
