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Par Rédaction | Sport
Les observateurs connaissent bien la montée en puissance de Nikola Jokic, mais certaines voix extérieures estiment que le triple MVP a franchi un cap mental cette saison. L’analyse de Kevin Durant a notamment relancé le débat autour de son évolution.
Cette saison encore, Jokic impose son rythme, mélange unique de patience, de timing et d’exécution chirurgicale. Pourtant, derrière cette maîtrise, plusieurs joueurs affirment percevoir une agressivité nouvelle, plus assumée, plus américaine dans l’esprit. La transition d’un talent européen vers une dynamique NBA totalement intégrée prend souvent plusieurs années, et le pivot des Nuggets en serait la parfaite illustration… selon Kevin Durant.
Pour l’ailier des Rockets, cette évolution ne doit rien au hasard. L’ailier star estime que Jokic, pourtant discret en dehors des terrains, a mis du temps à absorber l’intensité et la culture compétitive propres à la ligue. Il rappelle que même les joueurs étrangers les plus talentueux traversent cette période d’adaptation, indispensable pour survivre dans un environnement aussi impitoyable.
Une inspiration américaine assumée selon Kevin Durant
Durant a d’ailleurs détaillé son ressenti à propos de la personnalité du pivot serbe. Il a confié : « Je ne le connais pas assez pour parler de comment il est, mais il semble très réservé, très calme. Il ne parle jamais fort », avant d’ajouter son analyse sur le terrain : « J’ai aussi vu son côté agressif en match. Je respecte énormément son approche. On voit qu’il a été inspiré par beaucoup de joueurs américains, ça se sent ». Une lecture franche qui souligne une part importante de la métamorphose du MVP.
Cette vision rejoint celle de plusieurs anciens coéquipiers, qui insistent sur la passion réelle de Jokic, parfois masquée par son attitude détendue en dehors des parquets. Le pivot, souvent perçu comme détaché, serait en réalité l’un des compétiteurs les plus exigeants de la ligue, capable de repousser ses limites avec une régularité impressionnante. Sa manière de guider Denver, tout en restant fidèle à son style, prouve une obsession du jeu profonde.
DeAndre Jordan, notamment, a déjà pris la défense du joueur en rappelant que sa prétendue indifférence était une illusion. Il a affirmé qu’il travaillait chaque jour comme un véritable acharné, et que sa compréhension du jeu dépassait celle de la majorité des intérieurs de la ligue. Il décrivait un coéquipier totalement dédié à l’objectif collectif, capable de mettre ses statistiques personnelles de côté pour favoriser la dynamique de l’équipe.
Si Jokic reste l’un des sportifs les plus discrets et les plus atypiques de son époque, son approche n’a jamais empêché une compétitivité féroce une fois le ballon dans les mains. L’analyse de Durant ajoute un éclairage précieux sur la manière dont il s’est forgé au contact d’une ligue qui exige une présence mentale constante. Suffisant pour remporter un nouveau titre avec les Nuggets ?
