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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Figure marquante de l’humour français, Pierre Palmade continue de voir son passé ressurgir depuis le drame routier qui a précipité sa chute. À mesure que les témoignages s’enchaînent, les contours de ses années d’excès se précisent, parfois avec une froideur implacable. L’un de ses anciens proches a d’ailleurs livré un récit édifiant sur le quotidien que menait le comédien. Et ce qu’il décrit donne un aperçu alarmant de cette spirale infernale...
Figure majeure du monde du spectacle, Pierre Palmade s’est longtemps laissé happer par un mode de vie qui l’a mené vers les pires excès. Et en 2023, alors que la France découvrait l’ampleur de son addiction, son ancien producteur Claude Fournier dévoilait sur un plateau télé les coulisses d’années entières passées au rythme des nuits parisiennes.
Invité de Touche pas à mon poste, cet ami de longue date de l’humoriste racontait sans détour l’univers débridé dans lequel ils évoluaient, entre fêtes interminables, substances à volonté et dérives quotidiennes. Ce témoin privilégié, qui a partagé de nombreuses soirées avec le Bordelais, décrivait alors une époque où l’excitation et l’ivresse semblaient ne jamais retomber. Il racontait d’abord à Cyril Hanouna :
« On s’amusait ! Il y avait de la coke. Il y avait de l’alcool. J’ai fait énormément de soirées avec lui. On se retrouvait au restaurant. »
Mais les nuits démesurées du comédien n’étaient qu’un préambule. Là où la plupart des fêtards finissent par s’écrouler, logiquement, à l’aube, l’acolyte de Michèle Laroque trouvait une nouvelle impulsion sans même dormir, boosté par les drogues. Selon Claude Fournier, le lendemain était même synonyme de reprise des hostilités, comme si la fête ne connaissait jamais de fin. Toujours sur le plateau de Touche pas à mon poste, il décrivait ce rituel hallucinant :
« Après, il y avait l’after, qui démarre à 11h du matin, soit le lendemain de la fête et qui continue jusqu’à l’après-demain. Et ça peut durer deux ou trois jours ! »
Un engrenage destructeur, dont on ne sort jamais indemne. Et si cet ancien compagnon de route a fini par mettre un terme à ce mode de vie depuis longtemps, il n’en paie pas moins encore le prix aujourd’hui. Avec une sincérité sombre, il racontait ainsi les conséquences physiques qui le poursuivent depuis :
« Le problème, c’est que moi je me suis arrêté il y a une vingtaine d’années, et lui il a continué. Il se serait arrêté il y a 20 ans, il serait le roi du monde aujourd’hui ! Au bout d’un moment ça craque, ça casse. Aujourd’hui, je regrette, j’ai de gros problèmes de santé à cause de la drogue, et je les vis en ce moment. J’ai été opéré il y a un mois, et je dois me refaire opérer dans un mois… »
