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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que Golden State cherche désespérément à retrouver une certaine stabilité, un nouveau coup dur vient bouleverser un équilibre déjà fragile. La situation autour de Stephen Curry a pris une tournure inattendue, plongeant l’équipe dans une période d’incertitude. Les inquiétudes ne portent pas seulement sur son état physique, mais aussi sur les répercussions d’une éventuelle absence prolongée.
Les premiers retours se veulent rassurants, puisque la blessure du meneur n’est pas considérée comme grave. Touché au quadriceps droit, Curry devrait manquer environ une semaine de compétition selon les informations rapportées ces dernières heures. Mais cette durée reste soumise à l’évolution de la douleur et à la réponse de son corps aux traitements. Golden State, déjà en manque de repères collectifs, se retrouve confrontée à l’un des calendriers les plus exigeants du moment, entre le déplacement à New Orleans, le duel face au champion en titre Oklahoma City et un test contre Philadelphie.
C’est lors de la fin de match contre Houston que l’alerte s’est déclenchée, Curry quittant le parquet en boitant après un choc avec Amen Thompson. Steve Kerr a admis avoir été soulagé en découvrant la nature exacte de la blessure : « Quand j’ai entendu que c’était un quadriceps, j’ai été plutôt soulagé. Mieux qu’une cheville ou un genou. J’espère qu’il récupérera vite, mais en attendant, il va falloir tenir bon ». L’entraîneur a toutefois rappelé qu’un examen complémentaire était prévu, preuve que la prudence reste de mise autour d’un joueur de 37 ans dont la gestion physique est devenue primordiale.
Une absence qui met en lumière les limites profondes de l’équipe
Cette sortie prématurée n’a fait qu’accentuer un sentiment qui flotte déjà autour de Golden State depuis plusieurs semaines. Le collectif peine à trouver un rythme constant, et les signaux lancés en interne vont tous dans la même direction. « Nous sommes 10-10, nous sommes une équipe moyenne », avait résumé Kerr récemment, tandis que Draymond Green parlait lui d’une formation devenue « trop tendre ». Jimmy Butler, de son côté, n’avait pas hésité à remettre publiquement en cause l’urgence affichée par les Californiens.
L’absence de Curry risque donc d’exposer davantage les failles structurelles d’un groupe qui s’appuie encore énormément sur son leader offensif. Avec une moyenne de 28,6 points cette saison, le meneur porte la quasi-totalité du poids créatif de l’attaque. Sans lui, la responsabilité bascule vers un effectif irrégulier, dont les options offensives manquent de constance. Le match face aux Rockets en a été une nouvelle illustration : malgré une avance de 14 unités, les Warriors se sont effondrés, incapables de conserver la maîtrise sans un Curry au meilleur de sa forme.
Cette mauvaise dynamique intervient alors que la franchise tente de survivre dans une conférence particulièrement dense. La moindre série négative pourrait entraîner un décrochage difficile à rattraper, surtout avec un calendrier chargé et un effectif qui accumule les pépins physiques, à l’image de Gary Payton II blessé lors de la même soirée. Golden State n’a plus réellement de marge d’erreur, et ce court passage sans son maître à jouer pourrait peser lourd dans la suite de la saison.
Au-delà de la blessure, cette situation pose une question plus profonde : le projet actuel repose-t-il trop sur Curry ? Les performances récentes semblent le confirmer, tant chaque absence, même brève, provoque un effondrement collectif. Le visage du groupe manque de clarté, et les résultats oscillent au gré de sa forme.
