Francis Veber déballe : « Pierre Richard faisait l’amour avec une femme dans sa loge, et Depardieu a…

Gérard Depardieu et Pierre Richard
TF1 (DR) / LEGEND (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Considérés comme l’un des tandems les plus irrésistibles du cinéma français, Pierre Richard et Gérard Depardieu ont marqué les années 1980 avec leurs comédies cultes sous la houlette de Francis Veber. Mais en coulisses, l’ambiance était parfois… déconcertante. Et le réalisateur, encore amusé et abasourdi des années plus tard, a raconté une scène totalement improbable dans son livre…

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Figure majeure de la comédie hexagonale, Francis Veber a façonné une partie du patrimoine cinématographique français avec son duo explosif composé de Pierre Richard et Gérard Depardieu. Entre la maladresse lunaire du premier et la puissance brute du second, les tournages de La Chèvre, des Compères ou encore des Fugitifs ont donné lieu à des moments mémorables, souvent aussi ingérables que savoureux.

Dans son livre « Que ça reste entre nous », Francis Veber racontait par exemple l’ambiance pour le moins cocasse sur le plateau de « La Chèvre », premier opus tourné ensemble par les deux hommes. Il faut dire que Pierre Richard avait la tête ailleurs :

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« Pierre avait amené une femme qu’il fréquentait sur le tournage. C’était compliqué, parce que Pierre était un peu plus âgé qu’elle et le matin, ils bêtifiaient tous les deux au petit déjeuner. Et ça donnait : ‘Est-ce qu’elle veut de la tuture sur sa biscocotte ? Oui, elle veut de la tuture sur sa biscocotte’. Et bon évidemment, on arrivait assez crispés, Depardieu et moi »

Mais les choses ne s’arrêtaient pas au petit déjeuner. Entre les scènes, l’interprète du célèbre François Pignon n’hésitait pas à s’isoler pour des moments bien plus intimes avec sa douce dans sa loge, ce qui a donné lieu à une scène aussi surréaliste qu’hilarante. Veber raconte :

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« Il était avec ‘Amour’, comme il l’appelait, dans la loge de maquillage, et il y avait un rideau. Et on maquillait Gérard Depardieu, mais lui se livrait à des ébats à l’arrière, ce qui fait que Depardieu recevait le pinceau de maquillage dans l’œil. Et il criait : ‘Vous avez fini bande de salauds ?' »

Des épisodes qui n’avaient rien de rares sur ces tournages très potaches où chacun rivalisait de plaisanteries et de provocations. On se souvient notamment que, lors de la scène du vétérinaire dans « Les Fugitifs », alors que Gérard Depardieu était allongé, Jean Carmet et Pierre Richard s’étaient amusés… à lui péter dessus. Une ambiance infantile mais bon enfant, symbole d’une époque et d’une équipe soudée par l’humour le plus improbable.

Entre improvisations, blagues douteuses et moments d’anthologie, Francis Veber aura vécu des tournages aussi épuisants qu’inoubliables avec Pierre Richard et Gérard Depardieu. Une alchimie rare, parfois ingérable, mais indéniablement légendaire.

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