Par Rédaction | Sport
Joel Embiid traverse une période délicate, rythmée par les critiques et les doutes qui entourent sa capacité à redevenir le joueur dominant qu’il a été. Alors que ses chiffres ne reflètent plus son statut d’ancien MVP, la pression extérieure ne cesse de grimper. Pourtant, au sein de la ligue, certaines voix appellent à davantage de nuance.
Depuis son retour de blessure, Embiid peine encore à retrouver ses sensations, ce qui n’a pas tardé à alimenter les débats sur son avenir. Entre inquiétudes physiques et interrogations sur son rôle dans une équipe remodelée, le pivot voit son nom circuler de plus en plus dans des discussions auxquelles il n’est pas habitué. Mais cette lecture alarmiste agace certains vétérans, qui y voient un jugement trop rapide.
C’est précisément la position adoptée par Draymond Green, déterminé à calmer l’emballement médiatique autour du pivot des 76ers. Dans son podcast, il a plaidé pour une analyse plus juste : « Beaucoup de gens disent qu’il ressemble à l’ombre de lui-même. Ce que je rappelle, c’est qu’il revient d’une blessure au genou qui date de longtemps. Il se remet, il retrouve son timing, son explosivité. Et dire qu’il est fini après deux semaines, c’est injuste. » Une prise de position forte, qui replace le contexte médical au centre du débat.
Une patience nécessaire alors que Philadelphie cherche son équilibre
Pour Green, les observateurs se trompent de cible. Selon lui, l’essentiel réside dans le temps que nécessite une remise en route complète, particulièrement pour un joueur des dimensions d’Embiid. Ses difficultés actuelles sont autant physiques que mentales, un aspect souvent sous-estimé dans ce type de retour. Et à Philadelphie, où Tyrese Maxey monte en puissance, la comparaison immédiate fausse parfois la lecture collective.
Ce retour progressif s’inscrit dans une dynamique plus complexe pour les 76ers. Entre les ajustements liés aux arrivées de Paul George, Quentin Grimes ou encore VJ Edgecombe, l’organisation tente de trouver un nouvel équilibre. Dans cette équation, Embiid reste central : même diminué, son influence sur le jeu et sur les résultats reste déterminante. Ses statistiques actuelles ne reflètent pas encore son niveau réel, mais elles traduisent une phase de transition.
Cette période suscite forcément des débats : faut-il envisager un nouveau cycle sans lui ou continuer à croire à une remontée en puissance ? Les blessures successives ont entamé la patience d’une partie des supporters, mais les signes sur le terrain montrent avant tout un joueur en pleine reconstruction.
Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer son évolution. À 31 ans, Embiid sait qu’il n’a plus le luxe du temps, mais il conserve encore suffisamment de marge pour retrouver une forme dominante. Dans un environnement compétitif, la franchise a tout intérêt à gérer cette période avec prudence. S’il parvient à retrouver sa mobilité et son explosivité, l’ensemble de la conférence Est pourrait rapidement revoir son jugement.
