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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La séparation soudaine entre Chris Paul et Los Angeles a secoué la NBA d’une manière que peu auraient imaginée. Le meneur de 40 ans, revenu dans une organisation où il a marqué l’histoire, se retrouve désormais sans attache en pleine saison régulière. Sa réaction n’a pas tardé.
Le cas Chris Paul paraissait pourtant clair depuis plusieurs semaines : terminer sa carrière dans cette équipe, dans une forme de cercle bouclé. Mais la franchise, incapable de retrouver une quelconque dynamique collective, a décidé de prendre une direction radicale. Entre un début de saison catastrophique, un effectif instable et une pression grandissante, certains choix semblent désormais relever de l’urgence. L’annonce a donc pris tout le monde de court, d’autant qu’aucun élément concret ne laissait présager un tel virage.
La réaction du joueur, publiée directement sur ses réseaux sociaux, a révélé le choc vécu en interne. « Je viens juste d’apprendre qu’on me renvoyait à la maison », a-t-il écrit, un message bref mais lourd de sens au milieu de sa saison d’adieux. De son côté, Lawrence Frank a tenté d’apaiser les tensions en expliquant : « Nous nous séparons de Chris et il ne sera plus avec l’équipe. Personne ne le tient responsable de nos difficultés actuelles, j’en assume la responsabilité. » Ces déclarations traduisent un climat complexe où le sportif et l’émotionnel semblent s’entrechoquer.
Une décision brutale qui soulève bien des questions
Dans ses explications, Lawrence Frank insiste sur l’impact historique du meneur et sur la reconnaissance de l’organisation. Pourtant, une rupture aussi tranchée, en pleine saison et sans justification claire, ne peut que laisser planer le doute. Les observateurs peinent à comprendre comment une figure aussi importante peut être écartée alors même qu’elle ne nuisait pas au rendement de l’équipe. Avec un rôle réduit mais assumé, Paul n’avait jamais été pointé du doigt pour les errements du groupe.
Sur le plan sportif, la franchise traverse l’un de ses pires démarrages depuis des années, engluée dans les profondeurs de la conférence Ouest. Cette situation rend la décision encore plus étrange : se séparer d’un vétéran respecté et d’un leader symbolique ne semble résoudre aucun des problèmes actuels. Le bilan catastrophique, combiné à une rotation instable, aurait pu au contraire pousser à maintenir des figures d’expérience.
Reste désormais la question de l’avenir de Chris Paul. À 40 ans, au crépuscule d’une carrière exceptionnelle, le meneur espérait conclure son parcours sur ses propres termes. S’il devait quitter définitivement les parquets de cette manière, le sentiment d’inachevé serait immense. Plusieurs équipes pourraient toutefois s’intéresser à lui pour un rôle de mentor ou de facilitateur ponctuel, car l’expérience qu’il apporte reste précieuse.
Car Chris Paul reste avant tout une légende vivante, avec douze sélections au All-Star Game, onze apparitions dans les All-NBA Teams et neuf distinctions défensives. La rupture laisse un goût amer, et elle risque d’alimenter longtemps les débats autour de la gestion de ses figures majeures.
