Par Rédaction | Sport
L’une des clauses les plus mythiques de l’histoire de la NBA refait surface grâce à Michael Jordan, qui s’est exprimé sur un aspect méconnu de son parcours. Dans une période où le jeu évolue et où les restrictions médicales se multiplient, l’ancien numéro 23 offre un regard presque nostalgique sur une époque désormais révolue. Son rapport au basket, viscéral et sans compromis, éclaire une partie de son héritage.
Pour beaucoup, Jordan n’était pas seulement une superstar ; il incarnait une obsession pour le terrain, une volonté de jouer coûte que coûte. C’est dans ce contexte qu’était née sa fameuse “Love of the Game clause”, une rareté absolue autorisant un joueur à participer à n’importe quel match informel. Une liberté impensable dans la NBA actuelle, où la gestion de la santé prime souvent sur le ressenti des athlètes.
C’est avec enthousiasme que Jordan a rappelé ce qu’impliquait réellement cette clause si singulière. « Si je conduis avec toi et que je vois un match de basket dans la rue, je peux aller jouer, et si je me blesse, mon contrat reste garanti », explique-t-il avant d’ajouter : « J’aime tellement ce jeu que je n’aurais jamais laissé quelqu’un m’en priver. » Il poursuit en soulignant l’évolution de la ligue : « Aujourd’hui, les joueurs ne l’ont plus. Ils vont s’entraîner seuls, prendre des centaines de tirs… Moi, je trouvais plus utile de juste aller jouer au basket, c’est comme ça qu’on grandit. »
Un héritage façonné par une passion inébranlable
Cette mentalité, presque obsessionnelle, a façonné une carrière qui reste l’une des plus décorées de l’histoire. Loin d’être un simple détail contractuel, la clause révélait un rapport au sport sans filtre, pur et direct. Jordan souligne que cette liberté nourrissait son jeu, lui permettant d’entretenir un instinct compétitif que rien ne devait brider. Ce récit vient rappeler que son palmarès n’est pas seulement le fruit du talent, mais d’une relation presque fusionnelle avec le jeu.
Cette passion s’est également traduite par une durabilité physique exceptionnelle : Jordan a disputé l’intégralité des 82 matchs à neuf reprises. Un exploit difficile à imaginer dans une ligue marquée par le load management et des protocoles de prévention toujours plus stricts. Il n’a manqué des rencontres que lorsque son corps l’y obligeait réellement, notamment après sa blessure au pied en 1985.
Jordan n’a d’ailleurs jamais caché son désaccord avec les tendances modernes. Pour lui, les joueurs ont une responsabilité : être sur le terrain dès qu’ils en sont capables. Mais il reconnaît aussi que l’environnement a changé, parfois indépendamment de la volonté des athlètes. De nombreuses absences sont désormais dictées par les staffs médicaux, soucieux de réduire le risque de blessures dans un jeu devenu plus rapide, plus intense et plus exigeant qu’il y a trente ans.
Les blessures musculaires sont plus fréquentes, les déplacements plus violents, et les matchs plus éprouvants pour les corps. Dans ce contexte, le load management apparaît presque comme une nécessité moderne. Mais entendre Jordan parler de son amour inconditionnel du jeu montre à quel point son époque — et son approche — était d’une singularité difficilement reproductible.
