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Par Rédaction | Sport
Le départ soudain de Chris Paul a créé un véritable séisme chez les Clippers, mais certaines voix affirment que cette fin brutale aurait pu être évitée. À l’intérieur du vestiaire, tout le monde n’aurait pas vu d’un bon œil son retour l’été dernier, et une opposition discrète mais réelle aurait émergé dès la signature. Derrière l’image d’un vétéran respecté, les tensions se seraient accumulées au fil des semaines, jusqu’à atteindre un point de rupture.
James Harden fait partie de ceux qui n’auraient jamais été convaincus par l’idée de faire revenir Paul dans l’organisation. Lui qui connaît parfaitement le meneur pour avoir partagé le backcourt à Houston aurait rapidement perçu le risque d’un mariage compliqué. Une intuition qui, avec le recul, semble avoir été plus que fondée.
D’après Kevin O’Connor, Harden avait exprimé ses réticences dès l’intersaison, estimant que la dynamique ne serait pas la bonne. Il explique avoir entendu « de plusieurs sources que James Harden était opposé à la signature de Chris Paul », ajoutant que la situation actuelle n’aurait pas été une surprise pour le All-Star, compte tenu de leur passé commun et des critiques déjà perceptibles au sein de l’organisation.
Des tensions internes bien plus profondes que prévu
La saison catastrophique des Clippers a creusé un fossé de plus en plus large autour de Chris Paul, dont le leadership très direct a rapidement heurté plusieurs membres du staff et du vestiaire. Selon Lou Williams, Paul tenait tout le monde responsable en permanence, au point d’avoir dû présenter ses excuses et préciser que ses remarques étaient lancées « avec de bonnes intentions ». Une franchise en difficulté n’était peut-être pas prête à accueillir un discours aussi tranchant.
Selon The Athletic, le style de leadership de Paul aurait créé des frictions majeures avec Tyronn Lue et plusieurs joueurs, au point que la direction lui aurait demandé de mettre un frein à tout ça. À 40 ans, Paul n’a jamais été connu pour modifier sa manière de fonctionner, et cette rigidité aurait fini par sceller son sort. Ses statistiques — 2,9 points, 1,8 rebond et 3,3 passes — ont renforcé l’impression qu’il n’apportait plus l’impact suffisant pour compenser les tensions.
Ironie de l’histoire, Paul avait annoncé en novembre qu’il prendrait sa retraite à la fin de la saison, espérant conclure son parcours là où son empreinte fut majeure. Après avoir transformé l’organisation en contender dès 2011, le voir partir dans une atmosphère aussi lourde donne une teinte amère à cette dernière danse qui n’a jamais vraiment démarré.
Quant à James Harden, s’il restait opposé à l’arrivée de Paul, il assure avoir été surpris par la radicalité de la décision. « Je me suis réveillé et je l’ai vu sur les réseaux sociaux… Je suis aussi confus et choqué que tout le monde », a-t-il confié, soulignant que les problèmes dépassaient largement le simple cas Paul, mais qu’il ne pouvait qu’accepter la décision prise par l’organisation.
