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Par Rédaction | Sport
La séparation soudaine entre Chris Paul et la franchise californienne a laissé place à un brouillard épais, nourri par une succession de révélations et d’interprétations opposées. Ce qui devait être une dernière danse honorable a finalement tourné en un feuilleton inattendu. Et au cœur de ce tumulte, une voix forte s’est levée : celle de Kendrick Perkins.
Depuis plusieurs jours, l’idée que Paul ait simplement cherché à responsabiliser son entourage était la version dominante. Mais Perkins avance une réalité plus dérangeante, évoquant des comportements internes qui auraient agacé les cadres du vestiaire et même le staff. Peu à peu, la narration s’écarte du portrait traditionnel du “Point God” pour évoquer un joueur aux méthodes qui ne passaient plus.
Dans ce contexte, Perkins affirme que plusieurs personnes ayant côtoyé Paul ont tenu à lui rappeler une vérité moins romantique. Il raconte avoir reçu de nombreux messages lui disant : “Tu dois arrêter, tu sais très bien que CP3 n’est pas un saint”. Il ajoute également que des anciens coéquipiers lui ont confié que l’attitude du meneur posait problème depuis des semaines, au point de fragiliser l’équilibre déjà précaire du groupe.
Un leadership contesté au cœur d’une saison ingérable
Perkins détaille ensuite l’accumulation de tensions, expliquant que Paul aurait multiplié les initiatives à l’insu de Tyronn Lue. L’ancien pivot évoque des scènes où le meneur serait allé voir certains joueurs pour transmettre des consignes contradictoires, créant une fracture entre le discours du staff et celui du terrain. Il affirme d’ailleurs : “Il faisait des choses dans le dos de Ty Lue — il allait voir les joueurs, murmurait, semait le doute et créait du tumulte”, une description lourde de conséquences dans une équipe déjà en difficulté.
Perkins rapporte même un épisode précis ayant marqué plusieurs membres du vestiaire : lors d’un temps mort, Jeff Van Gundy aurait donné une instruction claire à un jeune joueur, immédiatement contredite par Paul après la reprise du jeu. Le jeune aurait choisi de suivre Paul et se serait “fait cuisiner” sur l’action suivante. Perkins insiste : “Il a fait ce que Chris Paul lui a dit, et il s’est fait défoncer sur l’action”. Ce type de scène, selon lui, aurait accéléré la rupture avec la franchise, qui ne voyait plus en Paul un relais fiable du staff.
Dans un environnement déjà miné par les défaites, les blessures et les polémiques, ce décalage de leadership a pris une ampleur considérable. La mission d’un vétéran consiste normalement à stabiliser les plus jeunes, non à brouiller les décisions du banc. Que l’on adhère ou non à la version de Perkins, elle soulève des questions sur la dynamique interne et sur les responsabilités réelles de chacun dans l’échec collectif.
Pour Chris Paul, ce départ soudain pourrait devenir l’un des chapitres les plus troublants de sa longue carrière. S’il ne rejoint pas une nouvelle organisation dans les prochains jours, il pourrait quitter la scène NBA sur une note amère, bien loin du prestige qu’il a incarné pendant plus de vingt saisons. Au-delà du cas individuel, cette affaire illustre aussi à quel point les relations internes peuvent façonner, ou briser, les derniers instants d’une grande carrière.
