Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les rumeurs autour de Giannis Antetokounmpo ont repris de plus belle ces derniers jours, alimentées par des gestes énigmatiques et une dynamique fragile à Milwaukee. Dans un climat où chaque détail est scruté, le moindre signe suffit désormais à remettre en question l’avenir du double MVP.
Draymond Green, jamais avare d’opinions franches, s’est récemment penché sur la situation explosive des Bucks. Son analyse, livrée dans son propre espace médiatique, fait écho aux inquiétudes grandissantes sur la direction que pourrait prendre l’organisation. Le timing, lui, n’a rien d’anodin : Milwaukee peine à convaincre, et le doute s’installe jusque dans ses fondations.
Face à un début de saison irrégulier, certains signes émis par Antetokounmpo interpellent. Son activité sur les réseaux sociaux n’est plus un simple détail : elle devient un outil de lecture de son état d’esprit. Et pour Green, ce n’est pas un hasard si ces signaux émergent précisément maintenant, alors que la franchise peine à trouver un cap clair.
Un avenir qui semblait pourtant verrouillé
Dans son podcast, Draymond Green n’a pas mâché ses mots. Selon lui, les gestes du Grec ne relèvent pas du hasard. « On sait tous que Giannis veut jouer au plus haut niveau », a-t-il expliqué, avant d’interpréter la suppression des références aux Bucks sur Instagram : « Si tu veux mettre la pression sur ton organisation, c’est exactement le genre de choses que tu fais pour dire : “Je ne suis pas heureux. Je vous lâche. Ça sort au grand jour.” » Il a également rappelé une réalité plus terre-à-terre : « Ce n’est pas simple de transférer un joueur qui gagne 50 millions. Dans la plupart des cas, tu dois vider la moitié de ton équipe juste pour faire fonctionner les salaires. C’est très limitant. »
Cette précision ouvre une autre dimension du dossier : même si la volonté du joueur venait à être claire, les options resteraient réduites. Le marché capable d’accueillir une telle star sans sacrifier toute compétitivité est extrêmement restreint, ce qui complique encore davantage les projections pour Milwaukee et pour Giannis lui-même.
Du côté des Bucks, l’idée d’un transfert demeure difficile à envisager. Giannis reste l’âme de l’organisation, celui qui maintient l’équipe dans le haut du tableau malgré des incohérences collectives. Renoncer à lui équivaudrait à accepter un virage majeur, peut-être même un début de reconstruction. Mais si l’organisation devait emprunter cette voie, Antetokounmpo serait forcément la pièce la plus précieuse à céder.
Plusieurs destinations reviennent déjà avec insistance. Les Knicks se détachent dans les discussions, séduits par l’idée d’associer leur marché colossal à une superstar durable. Miami apparaît aussi dans les conversations, fidèle à son ambition de viser les sommets dès qu’une ouverture se présente. Pourtant, rien n’est simple : les informations se contredisent, les agents s’expriment, puis se rétractent, et les scénarios se multiplient sans jamais converger.
