8 ans après sa mort, l’aveu sans filtre d’Eddy Mitchell sur Johnny Hallyday : « Je l’ai giflé parce qu’il…

Johnny Hallyday et Eddy Mitchell
France TV (DR) / TF1 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Huit ans après la disparition de Johnny Hallyday, Eddy Mitchell continue de raconter certains des innombrables souvenirs qui ont forgé leur amitié. Les deux hommes, liés par le rock et une adolescence parisienne bouillonnante, ont partagé près de six décennies de camaraderie sincère. Et si aucune rivalité n’a jamais existé entre eux, leur histoire a pourtant commencé par un geste inattendu : une gifle !

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Figure incontournable de la musique française, Eddy Mitchell a longtemps été l’un des amis les plus constants du Taulier. Une constance rare lorsqu’on connaît les relations souvent électriques que Johnny a entretenues avec certains proches au fil des ans. Entre l’interprète de « Couleur menthe à l’eau » et l’idole des jeunes, tout s’est joué très tôt, dans un Paris encore habité par l’effervescence rock’n’roll.

Pourtant, au tout début, un épisode insolite est venu ponctuer cette rencontre fondatrice, un moment qu’ils ont ensuite raconté en riant à de nombreuses reprises. Dans les colonnes de « Schnock », Eddy Mitchell avait ainsi raconté avoir giflé Johnny la première fois qu’il l’a vu. Et il est dur de lui en vouloir au regard du motif :

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« On s’est connus à une surprise-party où tout le monde devait amener ses disques. En partant, impossible de retrouver les miens. J’arrive en bas de l’immeuble et je vois Johnny avec mes disques, qui dit à la concierge : ‘Je passerai les récupérer demain’ ! Je l’ai donc directement giflé. Il me les a finalement rendus et s’est confondu en excuses. J’ai trouvé qu’il avait bon goût malgré son acte, et on a très vite sympathisé. Il a fait un disque sorti huit mois avant mon premier album. Il n’y a jamais eu de rivalité entre nous. »

Très vite, les deux jeunes passionnés de rock comprennent qu’ils partagent plus qu’un simple goût pour les vinyles : une façon de vivre, de rire, d’improviser, et surtout une loyauté mutuelle qui ne faiblira jamais. De la scène à la vie privée, « Monsieur Eddy » est devenu l’un des très rares compagnons de route dont Johnny ne s’est jamais détaché. Une fraternité que Mitchell continue d’évoquer avec émotion depuis la disparition du chanteur.

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Interrogé il y a quelque temps sur France 5, dans C à vous, il était ainsi revenu sur l’après, le vide laissé, et ces rêves où Johnny ressurgissait parfois depuis sa disparition fin 2017 :

« Il ne vient plus embêter mes nuits. Je ne rêve plus de lui, et quand j’en rêve, je le mets dehors. Il venait surtout m’enquiquiner, et comme il avait une force de persuasion extraordinaire, je le suivais ! À l’époque, il m’a entraîné dans des choses marrantes. C’était mon frère, mon frangin. Je le protégeais. Un coup d’oeil et on savait ce qu’on allait faire »

Après près de soixante ans de complicité, celle qui a débuté par une gifle est devenue l’une des plus solides amitiés du paysage artistique français. Un lien indéfectible, que ni la gloire, ni le temps, ni même la mort n’ont réussi à effacer.

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