Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le Thunder avance à un rythme qui défie l’imagination. Après seulement 24 matchs, la franchise présente un bilan presque irréel, une domination qui interroge déjà sur la possibilité de réécrire certaines des pages les plus sacrées de l’histoire de la ligue. Une confiance presque unanime se dégage autour de ce groupe, dont la stabilité et la maturité surprennent autant qu’elles impressionnent.
La dynamique actuelle dépasse largement la simple réussite collective. Le Thunder impose une régularité rare, un contrôle total sur le tempo et une identité parfaitement assumée. Même privés de certains cadres, ils ont continué d’empiler les victoires comme si rien ne pouvait perturber leur trajectoire. À ce stade de la saison, peu d’arguments viennent contredire l’idée que cette aventure pourrait prendre une dimension historique. Et la confiance qui émane autour du groupe fait presque partie intégrante de leur force.
C’est dans ce contexte que Kendrick Perkins, ancien pivot de la franchise, a livré une prise de position spectaculaire. S’exprimant sur un ton convaincu, il a estimé que ce Thunder pourrait non seulement dépasser les 73 victoires des Warriors, mais viser encore plus haut. Il a ainsi déclaré que « ils pourraient finir à 80-2… C’est réel, je le pense avec chaque fibre de mon corps. Le 73-9 des Warriors ? OKC va le battre cette année, sans discussion… Ils ne cherchent même pas à le faire. Ils sont simplement trop forts. » Une déclaration qui a immédiatement fait réagir, tant par son audace que par son timing.
Un objectif historique… et une équipe qui ne connaît pas ses limites
Les comparaisons avec la saison mythique de Golden State sont évidemment inévitables. Pourtant, plusieurs indicateurs montrent que cette formation d’Oklahoma City pourrait bien évoluer dans une dimension différente. Leur net rating actuel dépasse largement les standards habituels, et leurs victoires se distinguent autant par la maîtrise que par la marge. La capacité du groupe à rester performant malgré les absences, notamment celle de Jalen Williams durant la majeure partie du début de saison, ajoute encore un degré d’admiration supplémentaire.
Ce qui rend cette équipe encore plus fascinante, c’est sa résilience. Leur seule défaite, concédée face à Portland après avoir mené de plus de vingt points, s’est jouée dans des conditions très particulières, sans plusieurs joueurs majeurs. Malgré cela, le Thunder n’a jamais semblé perdre son fil. Cette capacité à rester compétitif dans des contextes défavorables trahit une maturité rarement observée à ce stade d’un cycle.
Il est néanmoins légitime de rappeler que la route reste longue. Les Warriors de 2016 le savent mieux que quiconque : une saison record se joue sur une accumulation de détails, de gestion physique, de constance et parfois de chance. Mais la comparaison devient de plus en plus pertinente au fil des rencontres.
Si certains voient dans les déclarations de Perkins un simple excès d’enthousiasme, force est de constater qu’elles reflètent un sentiment partagé par de plus en plus d’observateurs. Le Thunder avance avec une assurance rare, un collectif homogène, et une dynamique presque impossible à ralentir. Imaginer cette équipe flirter avec les 70, voire plus encore, n’a rien d’irrationnel.
