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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’ascension de Cooper Flagg continue de surprendre même les observateurs les plus optimistes. À seulement 18 ans, le rookie des Mavericks s’impose déjà dans les moments les plus brûlants des matchs, là où les nerfs lâchent et où l’expérience est censée primer. Derrière cette maturité précoce, une réalité se dessine : Dallas pourrait bien avoir trouvé son futur visage de franchise.
Porté par une utilisation massive et une responsabilité rare pour un joueur de son âge, Flagg a transformé chaque opportunité en signal fort. Son impact ne se limite plus aux statistiques brutes : il influence le tempo, pèse dans les duels décisifs, et surtout, domine dans les instants que la NBA qualifie de « clutch ». Pour un rookie, cet aplomb relève presque de l’inédit.
Les chiffres témoignent d’un phénomène en train d’éclore. Flagg mène tous les rookies en points inscrits dans les moments serrés, avec une efficacité ahurissante. À cela s’ajoutent les louanges de son entraîneur Jason Kidd, impressionné par sa polyvalence et sa constance : « Nous comptons sur lui des deux côtés du terrain… Il fait des actions décisives, pas seulement dans le clutch, mais tout au long du match ». De son côté, Anthony Davis souligne la pression qui entoure déjà son jeune coéquipier : « Il a une cible dans le dos… On va toujours lui mettre le meilleur défenseur sur le dos, mais il joue libre et il fait de grandes actions ».
Cooper Flagg, déjà le finisseur que Dallas attendait
Sous ce nouveau statut, Flagg s’impose progressivement comme la première option offensive des Mavericks dans les séquences critiques. S’il n’est pas encore le joueur le plus talentueux de l’effectif, son sang-froid en dit long sur son rôle actuel et futur. Parmi les rookies, il accumule les minutes dans le clutch, domine aux rebonds, et reste l’un des plus prolifiques au scoring sur les fins de match.
Cette capacité à enchaîner les actions décisives n’a rien d’un hasard : Flagg a été façonné dans des environnements où la défaite n’était pas une option. Ryan Nembhard l’a rappelé avec un mélange d’admiration et d’évidence : « Il n’a jamais perdu à Montverde, presque pas à Duke… Il fait ça depuis toujours. Les gens oublient qu’il a 18 ans. C’est fou ce qu’il réalise ». Et l’on observe effectivement la même constance : défense, scoring, prise d’initiative, rien ne semble trop grand pour lui.
Dallas profite pleinement de ce tempérament. L’équipe affiche un excellent bilan lorsque Flagg franchit les 20 points, signe que son apport dépasse la simple efficacité individuelle. À seulement un quart de la saison, il impose déjà un standard que certains vétérans peinent à atteindre.
Si l’on ajoute à cela son adresse surréaliste dans le clutch — première chez les rookies, et unique en NBA pour un joueur combinant plus de 50 points à plus de 55 % de réussite — l’image devient limpide : Dallas n’a pas seulement repêché un talent. Elle a mis la main sur un compétiteur né.
