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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’attente a duré plus d’un mois, et elle touche enfin à sa fin. Dans l’atmosphère particulière de Las Vegas, un retour très surveillé se prépare en la personne de Victor Wembanyama. Mais comme on peut s’y attendre, les Spurs vont jouer la prudence.
Victor Wembanyama s’apprête à retrouver la compétition après douze rencontres manquées en raison d’une élongation au mollet gauche. Pour cette demi-finale de NBA Cup face à Oklahoma City, la franchise texane a choisi la retenue. Le pivot français est annoncé comme probable, mais son temps de jeu sera strictement encadré afin d’éviter tout risque inutile.
L’entraîneur Mitch Johnson a tenu à calmer les attentes autour de cette reprise. Il a expliqué que « des discussions sont encore en cours sur la manière dont cela va se présenter, et il va être fatigué », précisant qu’un remplacement rapide était à prévoir et que Wembanyama ne retrouverait pas immédiatement ses minutes habituelles. Une gestion assumée, dictée par l’état physique du joueur après plusieurs semaines sans match.
Un retour progressif, dicté par la confiance et la patience
Victor Wembanyama lui-même a reconnu que cette période d’absence avait été éprouvante mentalement. Il a confié que « c’est difficile de regarder les matchs depuis son canapé », avant d’insister sur la relation de confiance établie avec le staff médical. Selon lui, « il y a beaucoup de confiance dans les deux sens », ajoutant qu’il aurait sans doute repris plus tôt si la décision n’avait dépendu que de lui, mais qu’il était plus raisonnable de respecter le processus mis en place.
En coulisses, le Français n’a pourtant jamais cessé de pousser pour revenir. Mitch Johnson a révélé que « Victor faisait le forcing depuis le jour même de la blessure », une déclaration immédiatement validée par l’intéressé. Cette envie de jouer s’est traduite par une montée en puissance progressive à l’entraînement, d’abord en deux contre deux, puis en cinq contre cinq, jusqu’à obtenir le feu vert définitif.
Son retour intervient dans un contexte paradoxal pour San Antonio. Sans lui, l’équipe a remporté neuf de ses douze derniers matchs, y compris une victoire marquante en quart de finale de NBA Cup face aux Lakers. Pourtant, personne au sein de l’organisation ne doute de l’impact du Français. De’Aaron Fox a résumé la pensée collective en expliquant que « son retour nous apporte quelque chose, offensivement comme défensivement », tout en soulignant que l’équipe ne voulait pas qu’il modifie son style de jeu.
Reste désormais à gérer le choc qui attend les Spurs. Oklahoma City arrive avec un bilan historique de 24 victoires pour une seule défaite, l’un des meilleurs départs jamais vus après 25 matchs. Dans ce contexte, le retour de Wembanyama, même limité, prend une dimension stratégique. Plus qu’un simple renfort, il symbolise une étape clé dans la progression d’une franchise qui avance, prudemment, mais avec ambition.
