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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Claire Chazal n’a jamais caché son rapport exigeant au temps qui passe. À 69 ans, l’ancienne figure du journal télévisé continue de revendiquer une hygiène de vie rigoureuse et une volonté de se sentir épanouie dans sa tête et dans son corps. D’ailleurs, c’est une habitude pratiquée entre 5 et 6 fois par semaine, rien que ça, qui la comble.
Figure emblématique du paysage audiovisuel français, Claire Chazal reste très active, aussi bien intellectuellement que physiquement. Si elle continue d’intervenir régulièrement dans les médias, la journaliste assume surtout une philosophie personnelle claire qu’elle avait mis en mots de manière claire : « il faut lutter pour rester jeune ».
Cette bataille, l’ancienne compagne de Patrick Poivre d’Arvor la mène loin des projecteurs, dans un cadre presque intime, devenu au fil des années indispensable à son équilibre : la danse. Pour celle qui privilégie l’amitié à l’amour et qui s’est toujours voulue indépendante, ce rapport au corps passe par les cours qu’elle suit du côté du quartier Bastille. Elle expliquait ainsi dans les colonnes du magazine « Elle » :
« Je suis avec assiduité des cours de danse classique dans un studio, à Bastille. Mon professeur, Américain, en donne trois par jour et j’y vais en ce moment cinq fois par semaine, voire six. C’est ce qui rythme ma vie : la recherche du beau geste, et la rencontre avec des jeunes danseurs professionnels qui viennent d’univers très différents. J’ai repris la danse il y a plusieurs années ans et ça m’est devenu indispensable. C’est un effort, mais surtout un moment qui m’appartient et qui me comble. »
Cette pratique intense n’est pas seulement physique. Elle s’inscrit aussi dans une forme de cheminement personnel, où le rapport au corps évolue avec l’âge. Invitée à s’exprimer sur ce sujet au micro d’Europe 1, la journaliste se montrait d’ailleurs sereine, tout en laissant transparaître une légère pointe de regret quant à cette passion qu’elle n’a pas pleinement assouvie :
« Je suis plus à l’aise aujourd’hui. Même quand on vieillit, on peut progresser. Je peux être plus précise, plus souple… Je suis contente. Mais j’ai un peu de frustration de ne pas avoir été danseuse »
Entre exigence, plaisir et lucidité, Claire Chazal livre ainsi une vision très personnelle du vieillissement. Une approche faite de constance et de passion, qui semble aujourd’hui lui offrir cet équilibre qu’elle recherchait, loin des plateaux mais au plus près d’elle-même.
