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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Golden State traverse une période tendue où chaque défaite laisse des traces bien au-delà du score final. Malgré des performances individuelles hors normes, la dynamique collective inquiète, au point de raviver des débats que beaucoup pensaient clos. Dimanche soir, la frustration a atteint un nouveau sommet.
La défaite 136-131 face à Portland a été particulièrement difficile à avaler. Stephen Curry a livré un récital offensif avec 48 points et douze tirs primés, mais ses efforts ont été réduits à néant par une défense défaillante. Les Warriors ont concédé trop de points faciles, que ce soit sur seconde chance, en transition ou dans la raquette, offrant un scénario cruel pour leur leader.
Ce revers n’est pas un cas isolé. Moins de quarante-huit heures plus tôt, Curry avait déjà inscrit 38 points lors d’une autre défaite, face à Minnesota privé d’Anthony Edwards. Deux matchs, deux performances de très haut niveau, et pourtant aucun succès au bout. Pour une partie des supporters, ce contraste symbolise un malaise plus profond.
La colère des supporters vise directement Steve Kerr
La colère s’est aussi cristallisée autour des fins de match. Plusieurs fans reprochent à Kerr de persister avec des cinq majeurs trop petits, incapables de protéger le cercle ou de sécuriser le rebond. L’un d’eux a résumé ce sentiment en expliquant, dans un message devenu viral, qu’« continuer avec ces alignements réduits qui ne fonctionnent pas depuis des années est tout simplement inacceptable ».
D’autres supporters ont ciblé des décisions plus spécifiques, comme la mise à l’écart de Will Richard malgré son adresse extérieure. Un message largement partagé affirmait que « voir Richard enchaîner les DNP alors que l’équipe manque cruellement de tir est incompréhensible ». À leurs yeux, ces choix coûtent directement des matchs et gaspillent les meilleures années de Curry.
La question de l’avenir de Steve Kerr s’invite donc naturellement dans le débat. Son contrat court jusqu’à la fin de la saison 2025-2026, et plusieurs observateurs estiment qu’une prolongation pourrait aligner son calendrier avec celui de Curry, Jimmy Butler III et Draymond Green. Le principal intéressé, lui, se veut serein, rappelant récemment que « quelle que soit l’issue, cela se fera de la bonne manière, avec gratitude et respect ».
Malgré les critiques actuelles, l’héritage de Kerr à Golden State reste immense. L’attaque qu’il a mise en place a transformé la franchise et propulsé Curry au rang de MVP et d’icône mondiale. Mais dans l’immédiat, les défaites s’accumulent, la patience s’effrite, et chaque chef-d’œuvre de Curry perdu dans une défaite alimente un peu plus un débat devenu impossible à ignorer.
