Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Près de 50 ans après la sortie du long-métrage, une scène bien précise des « Bronzés font du ski » continue d’alimenter fantasmes et légendes. Mais à rebrousse-poil de la croyance populaire, Thierry Lhermitte a tenu à dévoiler la vérité derrière les caméras. Et même pour les aficionados du film, elle a de quoi étonner !
Avec ses acolytes du Splendid, Thierry Lhermitte a marqué plusieurs générations de spectateurs et téléspectateurs. Et parmi les films devenus des références absolues de la comédie française, impossible de ne pas mentionner les deux premiers opus des « Bronzés ». Près de 50 ans plus tard, ces tournages regorgent de secret, donnant parfois lieux à des mythes tenaces.
Invité du podcast « Face à la juge Gruwez » il y a quelques années, Thierry Lhermitte était ainsi revenu sur la genèse de plusieurs moments emblématiques, dont la fameuse scène du refuge, celle où la bande goûte un alcool de montagne supposément dévastateur. Une séquence que beaucoup pensaient tournée dans des conditions réalistes, avec un vrai tord-boyau pour maximiser le réalisme.
Comme vous l’avez compris, il n’en fut finalement rien. Lhermitte a en effet remis les pendules à l’heure, en racontant précisément ce qui se cachait derrière cette scène devenue mythique :
« Nous n’étions pas du tout saoûls ! Il y avait un faux crapaud dans la bouteille. Évidemment, c’était pas de l’alcool, mais de l’eau. On n’aurait pas mis de l’alcool avec un crapaud en plastique ! On se serait intoxiqués »
Un aveu qui casse un mythe solidement installé dans l’imaginaire collectif. Si certains films des décennies précédentes n’hésitaient pas à utiliser de vrais alcools pour plus de réalisme (les « Tontons Flingueurs » en étant un exemple !), la bande du Splendid avait, elle, préféré la sécurité. Une décision qui n’a manifestement en rien nui à l’efficacité comique de la scène, tant la prestation reste crédible encore aujourd’hui :
Avec le recul, cette révélation n’enlève rien à la magie des Bronzés. Bien au contraire, elle souligne le talent d’acteurs capables de rendre mythique une scène sans artifices dangereux. Quarante ans plus tard, le rire est toujours là, intact, preuve que le culte ne tient pas à l’alcool… mais au jeu.
