NBA – Ce grand défaut qui continue de plomber Anthony Edwards à Minnesota : « Il doit continuer à…

Anthony Edwards
Minnesota Timberwolves (DR)

Par Rédaction | Sport

Il empile les performances de haut niveau, fait lever les foules et incarne déjà l’avenir du basket américain. Pourtant, malgré des statistiques éclatantes et un statut de superstar assumé, quelque chose continue de freiner son envol individuel. Dans la course au trophée suprême, Anthony Edwards semble encore regarder les véritables favoris de loin.

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À l’aube de la 80e saison de la NBA, beaucoup imaginaient enfin un retour d’un joueur américain au sommet de la hiérarchie individuelle. Anthony Edwards apparaissait comme le candidat naturel, fort de deux finales de conférence Ouest consécutives avec Minnesota avant même ses 25 ans. Son impact en playoffs, dans une conférence ultra-compétitive, a renforcé cette perception, tout comme son obsession assumée pour le travail et l’héritage des plus grands.

Mais après près de trente matchs, la réalité est plus nuancée. Nikola Jokic, Shai Gilgeous-Alexander, Luka Doncic, Giannis Antetokounmpo ou encore Victor Wembanyama occupent toujours le devant de la scène dans la discussion autour du MVP. Edwards impressionne, mais il semble encore manquer un élément clé pour basculer dans cette catégorie réservée aux joueurs qui transforment durablement une équipe.

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Une saison individuelle pourtant proche de l’excellence

C’est précisément ce point qu’a analysé Zach Kram, observateur attentif pour ESPN. Selon lui, le principal frein d’Edwards ne se situe ni dans son scoring ni dans son efficacité, mais dans sa capacité à créer pour les autres. « Il doit continuer à progresser comme créateur. C’est un fait étrange : alors qu’il joue plus que jamais comme le meneur de fait de Minnesota, ses 3,8 passes décisives représentent sa moyenne la plus basse depuis la saison 2021-2022 », explique-t-il, soulignant que ce déficit le sépare encore du cercle très fermé des vrais candidats au MVP.



Sur le plan purement statistique, difficile pourtant de trouver beaucoup de reproches à faire. Edwards tourne à 28,7 points, 4,9 rebonds, 3,8 passes et 1,2 interception par match, avec une efficacité remarquable. À 50 % au tir, plus de 41 % à trois points et une adresse solide sur la ligne, il affiche un true shooting élite qui le place parmi les arrières les plus efficaces de la ligue.

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Son travail offensif est évident, et son été passé à décortiquer les images de Michael Jordan semble avoir laissé des traces dans son jeu. Puissance, agressivité, confiance : Edwards coche presque toutes les cases du scoreur moderne. Pourtant, cette production offensive s’accompagne d’un paradoxe, puisque son volume de passes décisives n’a jamais été aussi bas depuis sa saison sophomore.

Minnesota a pourtant besoin de cette évolution. Dans une équipe dépourvue d’un véritable meneur dominant, la capacité d’Edwards à impliquer ses partenaires pourrait faire toute la différence, surtout face aux défenses de playoffs. S’il a récemment été rapporté qu’il étudiait le jeu de James Harden pour mieux provoquer les fautes, élargir cette démarche à la création collective semble être la prochaine étape logique.

Anthony Edwards Conférence Ouest Minnesota Timberwolves NBA 24/24