Par Rédaction | Sport
À quelques heures d’un rendez-vous majeur, une tension particulière flotte autour de San Antonio. Le retour tant attendu de Victor Wembanyama a déjà changé la dynamique collective, mais son état exact reste entouré de précautions et de non-dits.
Le retour de Victor Wembanyama lors de la demi-finale de la NBA Cup a marqué un tournant pour la franchise texane. Écarté plusieurs semaines à cause d’une élongation au mollet, le Français a retrouvé les parquets face à Oklahoma City, avec un impact immédiat malgré un temps de jeu volontairement limité. Cette victoire a rassuré sur son niveau de jeu, mais elle a aussi soulevé une question centrale avant la finale contre New York : jusqu’où San Antonio est-il prêt à aller avec lui physiquement ?
Face au Thunder, Wembanyama est sorti du banc, disputant seulement 21 minutes tout en compilant 22 points, neuf rebonds, deux passes et deux contres. Un rendement impressionnant qui n’a pourtant pas dissipé toutes les interrogations. La priorité affichée par le staff reste la santé à long terme du joueur, bien avant l’enjeu symbolique d’un trophée. La franchise semble déterminée à ne pas brûler les étapes, même dans le plus grand match de sa jeune saison.
Une gestion prudente au cœur des décisions
Interrogé après la rencontre, l’entraîneur Mitch Johnson est resté volontairement évasif sur le rôle exact de son intérieur vedette en finale. « Nous continuons de surveiller attentivement ses minutes. Nous sommes encore dans une phase d’apprentissage et nous voulons être très vigilants », a-t-il expliqué, laissant planer le doute sur une éventuelle nouvelle sortie du banc face aux Knicks. Cette prudence assumée illustre la philosophie actuelle de l’organisation, davantage tournée vers la continuité que vers le court-termisme.
Le choix effectué contre Oklahoma City en dit long sur l’approche globale. Dans un contexte où San Antonio partait largement outsider, l’équipe aurait pu forcer la main en augmentant drastiquement le temps de jeu de Wembanyama. Elle ne l’a pas fait, préférant s’appuyer sur un collectif solide et discipliné. Ce message est clair : la conquête de la NBA Cup ne passera jamais avant la préservation de son joueur phare.
Cette logique pourrait être reconduite contre New York. Même si la finale représente le plus gros enjeu de la saison jusqu’ici, le staff sait qu’un Wembanyama à 100 % sur la durée pèsera bien plus lourd qu’un coup d’éclat isolé. La possibilité de le voir intervenir surtout dans les moments clés, lorsque la pression monte, apparaît comme un compromis crédible entre ambition sportive et gestion médicale.
Autre élément rassurant pour San Antonio : l’effectif est annoncé au complet pour cette finale. La profondeur de l’équipe et la confiance engrangée ces dernières semaines offrent une marge de manœuvre supplémentaire à Mitch Johnson. Dans ce contexte, le rôle exact de Victor Wembanyama reste incertain, mais une chose est sûre : chaque minute qu’il passera sur le parquet sera soigneusement calculée, avec l’objectif de gagner, sans jamais hypothéquer l’avenir.
