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Par Rédaction | Sport
La victoire a fait du bruit, presque trop. Pendant quelques heures, l’idée d’une nouvelle rivalité a envahi les discussions autour de la ligue entre Spurs et Thunder. Pourtant, Victor Wembanyama a tenu à calmer l’emballement général avec une lucidité qui en dit long sur l’état d’esprit de son équipe.
Le succès arraché face à Oklahoma City en demi-finale de la NBA Cup a marqué un tournant symbolique pour San Antonio. Battre la meilleure équipe de la ligue, jusque-là presque intouchable, a soudain donné l’impression que l’écart se resserrait. Mais dans le vestiaire, la lecture est bien plus nuancée, et Victor Wembanyama a tenu à le rappeler.
Le Français reconnaît les progrès visibles de son groupe, sans pour autant céder à l’euphorie. À ses yeux, cette victoire reste un signal encourageant, pas une preuve définitive. « Je pense qu’on n’y est pas encore, mais c’est bon signe que les gens voient que c’est possible. On n’est pas deuxièmes à l’Ouest actuellement », a-t-il expliqué, avant d’ajouter sans détour : « Personne ne peut vraiment dire aujourd’hui qu’il a une rivalité avec eux. Ils sont dans leur propre catégorie. »
Oklahoma City, un cran au-dessus de tout le monde
Les chiffres confirment ce constat sans appel. Malgré cette défaite face à San Antonio, Oklahoma City affiche toujours le meilleur bilan de la ligue avec un impressionnant 24-2. Leur saison est déjà comparée à celles des équipes mythiques, jusqu’aux Warriors à 73 victoires, tant leur domination est constante des deux côtés du terrain.
Pour autant, ce match a laissé une trace. Pour la première fois cette saison, le Thunder a semblé prenable sur la durée, et cela n’a pas échappé à son leader. « Il y a une bonne chance que ça devienne quelque chose », a reconnu Gilgeous-Alexander à propos d’une possible rivalité. « Ils sont jeunes, très talentueux, ils jouent de la bonne manière. Dans quelques années, tout peut arriver. »
Du côté de San Antonio, la dynamique est bien réelle. Le retour de Wembanyama après sa blessure au mollet a redonné de l’élan à un groupe jeune et ambitieux, emmené aussi par De’Aaron Fox, Devin Vassell et une nouvelle génération qui apprend vite. À seulement 21 ans, le pivot français assume déjà un rôle central dans cette montée en puissance collective.
Les Spurs partagent actuellement la quatrième place à l’Ouest, preuve que le projet avance plus vite que prévu. Mais le discours reste volontairement mesuré. « Dans le futur, si on continue à progresser et qu’on atteint ce niveau, bien sûr qu’une rivalité serait géniale », a conclu Wembanyama. « Si tu as une rivalité, c’est que tu es en position de gagner des titres. »
