Bernard Campan (67 ans) déballe tout sur sa drogue de choix : « J’ai consommé pas mal de…

Bernard Campan
Clique (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Bernard Campan a longtemps cultivé une image rassurante, presque sage, aux yeux du grand public. Révélé avec les Inconnus avant de réussir un virage remarqué vers le cinéma dramatique, l’acteur cache pourtant une part plus sombre de son passé. À 67 ans, il a accepté de lever le voile sur une période faite d’excès et de curiosité dangereuse. Des confidences inattendues, livrées sans détour.

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Figure très connue du cinéma français, Bernard Campan s’est imposé comme l’un des visages les plus appréciés de sa génération. Révélé au sein du trio formé avec Didier Bourdon et Pascal Legitimus, il a traversé les décennies avec une carrière solide et une réputation globalement lisse. Pourtant, derrière cette image maîtrisée, le comédien a connu dans les années 1990 une relation étroite avec les drogues, loin des clichés que le public pouvait avoir à son sujet.

À l’époque des Inconnus, notamment lors du tournage du film culte « Les trois frères », l’univers de la troupe baignait déjà dans une ambiance transgressive. Si beaucoup pensaient que les références aux substances psychotropes relevaient uniquement de la fiction, Bernard Campan a reconnu que la réalité était bien plus concrète pour lui. Une curiosité personnelle, assumée aujourd’hui, mais qui n’a jamais été sans conséquences.

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De passage sur le plateau de RTL, Bernard Campan s’est livré avec franchise sur les produits qu’il a consommés et sur l’état d’esprit qui l’animait alors :

« Des champignons hallucinogènes, ça fait longtemps que j’en ai pas cuisiné. Si j’ai consommé pas mal de substances psychotropes ? Ah oui oui. Quand on a fait « Les trois frères », il n’y avait pas de fumée sans feu. J’avais testé quelques produits pour le film. »

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Loin de se réfugier derrière le rythme effréné de la troupe ou la pression du succès, l’acteur a tenu à préciser que cette démarche relevait avant tout d’un choix personnel, guidé par une attirance pour l’extrême :

« Non non, j’ai découvert ça. J’ai toujours été attiré par les choses un peu de l’extrême, fasciné par les substances. Donc j’ai goûté un peu à tout à une époque. En tombant dedans pas longtemps, mais suffisamment peu pour pouvoir en sortir… (sourire) »

Conscient que ces aveux peuvent surprendre, voire choquer, Bernard Campan a tenu à adopter un discours de prévention. Avec le recul, il met en garde contre les dangers actuels, bien plus insidieux selon lui :

« Si ça m’a fait peur ? Oui, bien sûr. Je ne conseille absolument à personne de tester quoi que ce soit. Surtout aujourd’hui, puisqu’il paraît qu’il y a des multitudes de drogues de synthèse épouvantables. »

C’est finalement la peur de perdre le contrôle qui a poussé le comédien à mettre un terme définitif à ces expériences, comme il l’a expliqué avec simplicité :

« J’étais très curieux de ça, je n’avais pas peur. Et effectivement, ça m’a fait peur à un moment, donc j’ai arrêté. »

Avec ces confidences, Bernard Campan rappelle que derrière une carrière exemplaire peuvent se cacher des périodes plus troubles. S’il assume son passé sans fard, l’acteur insiste surtout sur le message à retenir : la curiosité et l’excès ont un prix, et lui a su s’arrêter à temps.

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